(( Investigation )) Ft. Jairo

Mar 16 Jan 2024 - 19:57

(( ootd )) + Octobre 2023 - Réprimandé ou non, Jay ne changeait malheureusement pas et n’en faisait toujours qu’à sa tête. Son capitaine devait désespéré avec un officier tel que lui hors, il le connaissait, et il savait pertinemment que malgré sa désinvolture, le garçon faisait correctement son travail. Autrement, cela ferait bien longtemps que l’homme aurait abandonné l’idée de le garder sous son aile… A quoi bon garder un policier dans l’équipe, si ce dernier était inefficace ? Peu importait le passé de ce dernier, ce n’était pas une assez bonne excuse. Il le gardait parce que, en dehors de son mauvais caractère, son manque d’intégration au sein de l’équipe, le jeune homme était un bon élément. Grâce à lui, plusieurs affaires avaient pu être résolu, alors qu’il n’était même pas encore dans la brigade criminelle, à ce moment là. C’était juste sa détermination et son entêtement qui l’avait mené là où il se trouvait désormais. Il les avait probablement tous saoulés, les détectives, à l’époque en venant mettre son grain de sel dans des enquêtes qui ne le concernaient aucunement, lui, le petit policier de quartier. Sauf que faire la circulation, mettre des amendes, faire le tour du quartier, s’occuper des mecs bourrés ou dieu ne savait quoi d’autre n’avait jamais été sa tasse de thé. Assurément pourquoi il préférait enquiquiner les plus grands et émettre son avis sur ce qu'ils ne semblaient pas voir. Il était insistant, agaçant, mais peu importait les reproches qu’on avait pu lui faire, il était resté fidèle à lui-même, se créant même une satanée réputation au sein de la police new yorkaise. Hors, contrairement aux autres, son capitaine avait choisi de lui donner sa chance, parce qu’il savait d’où il venait, mais aussi sûrement parce qu’il avait vu ses capacités et qu’il avait souhaité lui donner un petit coup de pouce. Et c’était la raison pour laquelle, même si Jay ne l’écoutait pas toujours et désertait le commissariat avant d’en avoir reçu l’ordre, il ne lui en tenait pas rigueur. Certes, il ne se gênait jamais de lui faire la morale, néanmoins ça n’allait pas plus loin, sauf si le garçon dépassait les bornes. Comme l’autre jour où, pour la première fois depuis son arrivée dans l’équipe, Jay s’était emporté, usant de violence contre un individu qu’il avait ramené. Ce genre de comportement ne devait pas se reproduire, le lieutenant avait déjà reçu un avertissement, et cela ne s’arrêterait certainement pas là si ça devenait trop fréquent.

Toutefois, l’homme n’avait rien dit, se contentant de soupirer lorsque le policier quitta soudainement sa chaise, dans un vulgaire « je m’en vais. » avant de sortir de la salle. L’oreille attentive, il avait écouté la conversation entre deux de ses collègues, sur une effraction ayant eu lieu dans le quartier. Il n’avait pu obtenir trop de détails car, visiblement, l’affaire avait été classée comme un simple cambriolage, même si visiblement rien n’avait été volé, juste un logement saccagé. Seulement, l’adresse entendue lui rappelait étrangement une autre enquête sur laquelle ils travaillaient dernièrement. Peut-être s’agissait-il d’une coïncidence néanmoins, intrigué, il n’avait pas résisté à ouvrir les dossiers, ainsi que la carte sur son ordinateur, dans le simple but d’effectuer une vérification. Sauf que finalement, comme son intuition lui disait, il y avait d’étranges points communs entre ses trois affaires, à la différence que les deux premières ne s’étaient pas bien terminées. Avec le peu d’informations obtenues, il ne savait pas si cette affaire était liée aux autres, hors lui éprouvait le besoin d’en avoir le cœur net. Alors, sans demander son reste, abandonnant son ordinateur allumé, il avait attrapé sa veste dans un vif élan puis s’en était allé. Il y avait quelque chose de louche, particulièrement suspicieux dans cette histoire, Jay en mettrait sa main à couper et c’était le pourquoi il souhaitait approfondir davantage.

Non, il n’avait pas prévu que, lorsqu’il se présenterait sur le pas de la porte, c’était cet abruti de l’autre jour qui lui ouvrirait. Il aurait pu l’oublier cependant il n’oubliait pas facilement une personne qui manquait de respect à son petit frère. Jamais. « Je viens pour le cambriolage. » Au cas où, l’autre se demandait ce qu’il foutait là, puisque des agents de police étaient déjà passés plus tôt dans la journée ; pour autant, Jay n’attendit pas son accord pour pénétrer à l’intérieur et explorer brièvement les lieux du regard. « La propriétaire est absente ? » L’interrogea-t-il de son ton froid habituel, ne soulevant à aucun moment leur altercation passée. Il n’était pas là pour ça et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, il était totalement capable de passer outre, puisque l’enquête était plus importante. Et cet imbécile ne méritait pas autant d’attention de toute manière. Son carnet dans les mains, prenant quelques notes, mais aussi quelques photos, au fur et à mesure qu’il avançait, avant de s’arrêter à la fenêtre. Il en tira légèrement le rideau, afin d’observer la vue de l’extérieur, étudiant la possibilité d’une fugue par ici ; l’effraction s’était visiblement faite par l’entrée, vu que la porte avait été forcée. Son regard s’arrêta ensuite sur un cadre où une jeune femme était représentée, reconnaissant la même personne que celle du dossier, et à nouveau, il prit l’image en photo avec son téléphone. Parce qu’il avait besoin de savoir à quoi elle ressemblait, quel était son style de vie, pour comparer avec les deux autres victimes et voir si ces trois affaires étaient communes, ou non. « Du coup, vous pouvez me réexpliquer ce qu’il s’est passé ? » Demanda-t-il avec la neutralité dans le regard, arrêtant ce qu’il était en train de faire pour se concentrer sur l’autre garçon, présent dans la pièce. La police l’avait sûrement déjà interrogé hors lui préférait l’entendre de vive voix, plutôt que lire un rapport sur lequel il manquait certainement les éléments les plus importants.

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Dim 21 Jan 2024 - 12:10

tw : langage cru / vulgaire.

((OOTD)) tu laisses les gouttes s’écraser sur la peau depuis trop longtemps, paupières closes et pensées qui s’égarent quand la sonnette brise l’instant. tu refuses de mettre un terme à ce premier moment de paix dans cette journée folle qui a débuté, par le constat d’une serrure pétée au retour de ta course à pied. aucun objet dérobé pourtant, mystère déroutant. peut-être un fan un peu trop excité, venu fouiner dans le quotidien de son obsession. pas le tien de toute évidence, t’as même plus de timbrés pour te porter un peu d’intérêt. ton amie en revanche, suscite sans doute quelques passions. le bruit résonne une seconde fois, arrache un soupir agacé. tu coupes l’eau, te sèches sommairement. c’est à la troisième sonnerie que t’ouvres la porte à moitié dégoulinant serviette de bains autour des hanches, prêt à repousser le commercial casse-couille ou le pauvre gringalet désireux de t’embrigader dans sa nouvelle église avec un sermon sur le caractère sacré de cette putain de douche dans ta journée. pourtant la surprise supplante la colère de ne pas pouvoir exécuter une seule tâche aujourd’hui sans être dérangé, quand tu découvres la gueule du nouvel intrus. l’autre enfoiré de flic, héros devenu némésis. et t’imagines qu’il doit voir que tu t’apprêtes à lui claquer la porte au nez, parce que son corps s’avance pour t’empêcher de réaliser le geste en accompagnant sa présence d’une justification. le cambriolage. tu fronces les sourcils, perplexe. d’autres se sont présentés ce matin pour relever les preuves nécessaires, ou en tout cas faire semblant. t’as bien vu que ces deux tire au flanc n’en avaient rien à foutre, aussi tu n’imaginais pas avoir de nouvelles avant un bon moment, pour qu’on t’annonce que l’enquête n’a finalement pas abouti. et personne ne s’en serait soucié, puisque rien n’avait été volé. “non, elle est à poil dans la baignoire que vous m’avez obligé à quitter.” tu rétorques comme le parfait imbécile que t’es, dans une tentative enfantine de le mettre mal à l’aise. mais ça ne semble pas l’arrêter outre mesure, le gars se permettant de faire comme chez lui en prenant des photos et des notes sans aucune permission ou respect de la vie privée. non pas que ça t’étonne jairo, t’as bien cerné ses méthodes discutables la dernière fois. un putain de cow boy qui devrait être tenu en laisse par ses supérieurs.

t’es sur le point de lui demander si tu ne le déranges pas trop, lorsqu’enfin il semble reporter son attention sur toi. c’est que t’aimes pas particulièrement quand elle est ailleurs, même de la part de ce trou du cul. de toute manière y’a pas grand chose à débusquer, ses collègues te l’ont dit. dans les films, quand les flics repassent plusieurs fois dans un délai si court c’est que l’un d’entre eux n’est pas vraiment un flic. t’aurais bien parié sur lui, si tu ne l’avais pas déjà croisé au commissariat avec un flingue et une paire de menottes. et puisqu’il te demande de réexpliquer, c’est bien qu’il est conscient qu’il n’est pas le premier sur les lieux. tu n’captes pas bien jairo, l’intérêt de repasser si vite. t’aurais pu croire qu’il avait fait le rapprochement en lisant ton nom sur le rapport établi par ses collègues, mais il n’avait aucun moyen de connaître ton identité réelle avant cette rencontre. et s’il a eu le morceau d’papier entre les mains, alors il sait désormais que tu lui as menti comme un crevard et que tu t’appelles jairo fucking kleeman. parfait. “j’ai déjà tout expliqué à vos p’tits camarades, ils ont pas noté ça quelque part ?” si ça avait été un autre, t’aurais peut-être consenti à gaspiller ta salive une nouvelle fois. mais pour lui, t’affiches une opposition de principe et aucune intention de collaborer. le souvenir encore trop frais dans ta chair de ses phalanges écrasées contre les os. avec un peu d’chance, ta résistance le mettra dans la merde au boulot, et il se fera virer aussi sec. on peut toujours rêver. plus sérieusement, tu ne comprends pas la raison de sa présence compte tenu du passage d’autres enquêteurs. “pourquoi vous repassez si vite, c’est quoi le problème ?” tu croises les bras sur ton torse dans une attitude défensive, méfiant. parce que nécessairement, ça doit tourner autour de toi et de ton petit nombril.

@jay anderson

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@Jairo Kleeman

(( ootd )) + Octobre 2023 - Si les provocations du garçon avait irrité le policier l’autre jour, ce dernier ne lui en tenait pas rigueur aujourd’hui. Parce qu’il n’était pas ici pour ressasser une altercation passée, parce qu’il n’avait pas envie de se mettre à nouveau en colère pour une personne qui n’en valait pas la peine. La dernière fois, Jay était à fleur de peau, puisque l’homme avait su viser où ça faisait le plus mal, puisqu’il avait eu l’audace de parler de son petit frère de cette manière et qu’il avait simplement tiré sur une corde sensible. Hors, l’officier ne se laisserait pas berner maintenant ; il ne laisserait quiconque l’atteindre et ferait son travail comme il avait prévu de le faire, en quittant le commissariat tout à l’heure. « Qu’elle vienne aussi dans ce cas. » Rétorqua-t-il sans daigner réagir à la désinvolture de son interlocuteur, ni même au peu de tenue qu’il portait, pénétrant à l’intérieur sans même s’annoncer. Il n’était pas dupe, il commençait à avoir cerner le personnage et il se doutait bien que la propriétaire ne se trouvait pas réellement dans la baignoire. Jay ignorait ce que cet individu y gagnait à s’inventer une telle vie et, surtout, à crier sous tous les toits qu’il sautait tout le monde, mais bon… Peut-être que ça lui permettait de se donner un genre puis que ça lui faisait du bien à son estime, le policier n’avait pas spécialement envie de le savoir. Il paraissait, de toute façon, que c’étaient ceux qui en disaient le plus qui en faisaient le moins. Au lieu de perdre son temps à soulever, lui préférait s’atteler à ses tâches et, donc, faire le tour de la maison, en analyser chaque recoin et prendre le moindre détail suspect en photo. Evidemment que des agents étaient déjà passés avant lui mais, de ce que Jay avait compris et survolé sur le rapport, ils souhaitaient classer ça comme un simple cambriolage ; sans parler du fait qu’ils avaient l’air d’avoir fait leur travail à moitié.

« Je préfère vous l’entendre me le redire, tout n’est jamais forcément retranscrit correctement sur un rapport. » La preuve était que, selon lui, il y avait un manque crucial d’informations. Alors oui, effectivement, il connaissait le prénom de ce jeune homme cependant, en réalité, Jay ne s’en était même pas formalisé. Ce n’était pas ce qui lui importait puis ce n’était pas comme s’il s’attendait réellement à ce que le garçon porte réellement un prénom asiatique. « Il y a que ce n’est peut-être pas qu’un simple cambriolage. » Expliqua-t-il neutre, mais calme, alors qu’il ajoutait d’autres renseignements sur son carnet. Et en réalité, si l’autre n’était pas stupide, il le constaterait de ses propres yeux que, effectivement, un détective de la brigade criminelle n’avait rien à faire sur une telle enquête, encore plus lorsqu’elle n’avait pas lieu dans le quartier où il était censé être affilié. Hors, pour la seconde chose, c’était juste Jay et son entêtement, comme toujours. Dans le pire des cas, il pourrait toujours coopérer avec le commissariat de Manhattan. « Je ne peux pas vous en dire davantage. » Car rien n’était certain, surtout si ce jeune homme refusait toujours autant de coopérer, préférant rester sur la défensive à cause de leur différend passé. « Mais il se peut que votre amie était la personne visée, et non la maison. » Lui en mettrait sa main à coupé hors, malheureusement, il savait pertinemment que dans le métier, il ne pouvait pas se fier uniquement à son intuition ; il avait besoin de plus.

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Date d'inscription : 08/04/2023

tw : langage cru / vulgaire.

((OOTD)) te retrouver à moitié à poil devant le chien fou n’était pas vraiment dans tes plans aujourd’hui, mais être victime d’une intrusion non plus. faut croire que dieu n’en a pas terminé avec toi, s’amuse à titiller tes nerfs. et t’as beau essayer de le déstabiliser pour prendre l’ascendant, toutes tes tentatives s’éclatent contre un mur infranchissable. sa placidité t’exaspère autant qu’elle te fascine. la jalousie au fond des tripes, t’envies sa capacité à afficher ce putain d’flegme que tu voudrais pulvériser juste pour le principe. celui que tu remplaces toi, par un je m’en-foutisme trompeur. est-ce que lui aussi, il fait semblant ? ou est-ce tout glisse véritablement ? pas tout, et tu l’sais. son talon d’achille, tu le connais. et t’hésites presque à ruiner son humeur en évoquant de nouveau son frère, seulement pour vérifier ta théorie. être sûr, que c’est bien l’être qui partage son adn qui a fait éclater les verrous dans son cerveau la dernière fois. sauf que t’es pas prêt pour une nouvelle branlée, surtout sans intervenants à proximité pour calmer la bête enragée. et surtout pas enroulé dans ta putain d’serviette de bains. tu t’méfies de mister hyde jairo, le calme de docteur jekyll n’est qu’une façade et t’es pas décidé à invoquer son double maléfique tant que t’es pas en sécurité. et puis la suite de ses explications, retient toute ton attention. “ça je m’en doute sherlock, rien n’a été volé.” alors soit c’est un taré de fan qui s’est branlé en reniflant sa petite culotte avant de se tirer par la fenêtre -mais ça fait beaucoup d’efforts et de risques pour pas grand chose alors que t’aurais volontiers accepté de lui vendre-, soit l’agresseur voulait autre chose que de simples possessions. déduction qui pourrait te maintenir éveillé la nuit, file des frissons. “pas besoin de porter un badge à la con pour capter qu’un malade voulait un tête à tête avec ma pote.” mais tu restes convaincu qu’il s’agit d’un admirateur obsédé par sa muse, ce genre-là tu les as connus toi aussi. une gonzesse avait déboulé dans ta bagnole privée un jour, juste pour hurler et s’évanouir dans tes bras. alors peut-être que celui qui a visité les lieux ce matin est inoffensif, lui aussi. pourtant, à la mine sérieuse du flic t’as l’impression que cet espoir rassurant est vain. t'espères que personne n'a revendiqué quelque chose dans une lettre, comme dans le zodiac. t’as vu le film jairo, et ta connaissance s’arrête là sur le sujet. mais faudrait pas que le psychopathe qui a pénétré chez “vous” n’la considère pas comme une âme supplémentaire à zigouiller, pour s’faire un harem d'esclaves au paradis. naïf, à croire que c’est le paradis qui l’attend. non, il cramera en enfer à côté d’toi. et puis ça te percute soudain, cette alternative à laquelle t’avais pas réellement pensé jusqu’à maintenant. qui s’impose à toi, instaure un doute gênant. “vous essayez pas d’me faire marcher à cause la dernière fois, hein ?” tu demandes, parce que toi t’en serais bien capable. poursuivre un connard qui t’as fait péter un plomb pour lui rendre la monnaie d’sa pièce, ce serait bien le genre de délire auquel tu te livrerais pour le plaisir, ou juste pour tuer l’temps. mais t’imagines que lui, à autre chose à foutre qu’une sale petite vengeance sur un citoyen lambda. “j’vous répèterais tout qu’à la condition que vous m’en disiez davantage. et y'a un truc que j'ai pas dit à vos p'tits copains mais qui pourrait vous intéresser.” tu finis par affirmer en t’affalant sur l’canapé, tirant de derrière le coussin un buzz roulé. tu le glisses entre tes lèvres avec la provocation d’un adolescent qui nargue ses parents, main refermée sur le briquet qui trône sur la table basse. comme si t’étais en position d’force, et qu’il ne pouvait pas te contraindre à ouvrir ta gueule en te traînant au commissariat et en te menaçant d’obstruction à la justice.

@jay anderson

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Date d'inscription : 05/06/2023

@Jairo Kleeman

(( ootd )) + Octobre 2023 - Dans son métier, il était préférable de rester impassible et ne pas se laisser déstabiliser par le comportement de chaque personne qu’ils interrogeaient, sinon il ne s’en sortirait jamais. Certes, Jay admettait perdre son sang froid parfois hors, ce jour où il s’était emporté contre ce garçon avait été exceptionnel. Parce que malgré tout, habituellement, le policier parvenait à prendre sur lui, se retenir de ne pas en mettre une à tous ceux qui l’énervait, néanmoins il était à fleur de peau ces derniers temps… L’accumulation, l’approche de l’anniversaire de la mort de son petit frère, l’enquête qui n’avançait pas, les provocations de l’autre l’avaient fait perdre ses moyens. C’était arrivé une fois, cela n’arriverait plus, pas avec cet individu, puisque désormais Jay savait à quoi s’attendre de sa part. Ce n’était qu’une petite vermine qui ne faisait qu’aboyer sans pour autant daigner attaquer ; il n’avait que la bouche pour se défendre et provoquer, et l’officier n’avait pas de temps à perdre avec de telles conneries. Voilà donc pourquoi il ne se laissait pas impressionner par le comportement, ni même les réflexions, de son interlocuteur. Jay restait toujours autant impartial, même lorsque son badge était critiqué, car il s’en fichait, de toute manière. Il n’avait pas rejoint la police par passion du métier, il ne les avait jamais particulièrement admirés non plus puis, en vérité, il était le premier à les juger parfois. Particulièrement lorsqu’il remarquait le travail fait à moitié par certain, ou encore quand la hiérarchie s’en mêlait afin d’aider les pourritures qui avaient du pognon. Ce genre d’attitude l’exaspérait mais il ne se laissait jamais impressionné, encore moins influencé.

« Vous croyez vraiment que j’ai que ça à foutre ? » Clama-t-il d’un ton neutre, le regard sans la moindre émotion, alors que ses yeux s’égaraient vers son vis-à-vis. Franchement, pas besoin d’être intelligent pour savoir que Jay n’était pas là pour se tourner les pouces et user de telles gamineries à cause d’une altercation passée. Puis, en plus, jusqu’alors il ignorait que ce Jairo Kleeman était le « Seo Jun » de l’autre fois… Jay n’avait aucune raison d’agir avec autant d’immaturité, sa vie était déjà bien assez compliquée. Obtenir des informations paraissait également être difficile puisque, au contraire de lui, l’homme avait l’air de vouloir continuer à faire son malin, tenter de le déstabiliser et le provoquer, en vain. « Vous avez raison, ne coopérez pas, si vous le souhaitez. Après tout, ce n’est pas moi qui risque de me retrouver face à un criminel parce que j’ai préféré jouer au con avec la police. » Il haussa les épaules sur ses propos, prononcés avec sarcasme, hors ce n’était même pas un mensonge finalement. Personne ne comptait enquêter sérieusement sur cette affaire, Jay le faisait de son plein gré, parce qu’il le voulait bien, et parce que ça lui semblait louche, cependant rien ne l’y obligeait. Et il n’avait pas envie de perdre son temps inutilement, sous prétexte que le témoin refusait de coopérer ; il pourrait le traîner au commissariat une nouvelle fois cependant il avait conscience que, même ça, cela ne servirait pas à grand-chose. Il était plus judicieux d’essayer de communiquer avec la propriétaire des lieux ou de trouver des preuves ailleurs.

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((OOTD)) t’expires la fumée d’ton pétard dans sa direction. “j’vous en propose pas.” t’es partagé jairo. avec son peu d’conscience professionnelle, il pourrait être du genre à accepter de tirer sur un joint alors qu’il est en service. mais d’un autre côté, il n’a pas l’air d’un gars qui aime s’éclater la tête. s’éclater tout court, d’ailleurs. tu l’imagines vivre une existence chiante et solitaire, sans avoir jamais trouvé personne capable de supporter son absence de considération et de communication. le genre qui tend un mouchoir face à des larmes expulsées, mais chez qui ça ne suscite pas la moindre émotion. ou qui empêche un camé d’crever d’une overdose à la télé, sans être capable de s’en rappeler. un robot, voilà ce qu’il est. terminator 2.0, à la beauté lisse et froide. avec un programme du “strict minimum”, affecté de quelques bugs de temps en temps quand on appuie sur le mauvais bouton. bim, une claque entre les deux yeux. dangereuse la machine, pas le type de gadget qu’on a envie d’avoir à la maison. toi, ça t’foutrait les jetons. l’impression qu’il pourrait t’égorger dans ton sommeil avant de se rendormir paisiblement. tu t’égares jairo, les délires qui comblent les trous de ce que tu n’sais pas sur lui. et ça fait beaucoup de vides à remplir, des gouffres entiers livrés à ton imagination. tu fourres tes doigts libres dans la chevelure humide, les ramènent sur ton nez. une sorte de tic quand tu réfléchis, pèses le pour et le contre. “vous êtes vraiment un rabat joie.”

mais il a quand même partagé une information, volontairement ou non. t’as pas encore déterminé s’il est très con ou bien plus intelligent qu’la moyenne et qu’il tente de te manipuler indirectement. un criminel, ça laisse sous-entendre que ce n’est pas un simple délinquant. plutôt quelqu’un capable du pire, et notamment d’vous planter un couteau de cuisine dans le bide au détour d’une nouvelle visite inopinée. facile en l’occurrence, étant donné l’état du verrou qui n’sera remplacé que demain. est-ce que le flic connaît l’agresseur ? ou est-ce qu’il s’agit d’une simple déduction de l’absence de cambriolage ? “j’ai pas grand chose à dire. j’suis rentré d’mon footing à 10h21. la serrure était pétée, rien n’a été volé.” c’est pas une déposition qui prend du temps, mais le genre d’affaires sur lesquelles on se casse les dents. aucune empreinte, aucune trace, aucune caméra d’rue à proximité. t’es persuadé que le dossier est aussi fin qu’les murs d’un hôtel de passe. “y’a un truc que j’ai pas vu tout d’suite. c’con a bien piqué un truc.” tu ramènes le poison à tes lèvres, aspires une latte d’herbe roulée avant de déposer la tige dans un cendrier qui trône sur la table basse. un peu d’suspense ne fera de mal à personne. “le contenu d’la poubelle.” mouvement des épaules, tu te relèves finalement pour camper sur tes deux jambes. la chair de poule qui colle à l’épiderme, t’entames une marche vers ta chambre pour remplacer la serviette par un sous-vêtement. porte ouverte, tu beugles suffisamment fort pour être entendu dans la pièce d’à côté. “vous devriez p’t’être creuser du côté des éboueurs de new york.” et ça t’fait rire jairo, ta réflexion de merde. on n’sait jamais, des fois que ce serait une déformation professionnelle. que l’mec ça l’a tellement stressé de voir déborder le sac qu’il n’a pas pu s’retenir d’embarquer tout ça en repassant dans l’autre sens. obviously. dans tous les cas, t’as trouvé ce détail un peu farfelu. tellement que t’as hésité à lui partager de peur qu’il te prenne pour un taré qui a juste oublié qu’il a sorti les poubelles avant d’aller courir. mais tu pourrais lui dresser une liste précise de tout ce qui a été jeté dans c’foutu sac depuis sa mise en place. malédiction d’ta mémoire. t’es le seul à avoir habité ici depuis une semaine, hôtesse en déplacement, et tu t’souviens de chaque détritus largué dans le contenant. m’enfin, tu vas t’arrêter là des confessions extravagantes. jean noir déboutonné et t-shirt qui a ébouriffé la tignasse enfilés, tu refais une apparition. “c’est bizarre comme délire non ?” honnêtement, y’a des kinks plus compréhensibles que celui-là. et tu t'demandes s'il a déjà vu des trucs aussi saugrenus. t'imagines que oui, et probablement bien pires.

@jay anderson

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Date d'inscription : 05/06/2023

@Jairo Kleeman

(( ootd )) + Octobre 2023 - Malgré les expressions que Jay affichait, non, il n’était pas un homme insensible et éprouvait sûrement plus d’émotions que cet individu pouvait imaginer. C’était simplement qu’en présence d’un tel abruti, il n’avait pas spécialement envie de faire des efforts, encore moins d’essayer de sociabiliser - déjà qu’il ne le faisait pas en temps normal - et qu’il avait surtout l’impression d’être face à un jeune homme en pleine crise d’adolescence. Si la vie lui avait bien appris une chose, au travers de multiples expériences, c’était de répondre aux imbéciles par le silence, ou de ne pas leur accorder toute l’attention qu’ils espéraient avoir, en agissant bêtement. En le cognant l’autre jour, Jay lui avait déjà montré beaucoup trop d’intérêt à son goût hors, sur le moment, il n’avait pas été en mesure de se contrôler, aveuglé par toute cette haine qui le rongeait. Aujourd’hui, c’était différent, parce qu’il avait cerné la personne et qu’observer ses réactions le blaser plus que l’énerver. Il n’y gagnerait rien à s’emporter devant un tel type, assurément la raison pour laquelle, en le voyant consumer son joint et lui cracher la fumée à la figure, il n’avait pas riposté. Tout ce qu’il avait fait avait été de le juger silencieusement de ses yeux sombres, avant de le provoquer à son tour, dans un sarcasme qui lui était propre.

Évidemment que Jay savait ce qu’il faisait et ce qu’il racontait ; s’il échappait certaines informations, c’était qu’il pouvait se le permettre et que c’était volontaire. Mentionner qu’il s’agissait d’un criminel ne révélait en rien l’enquête sur laquelle il travaillait, et avait été fait exprès pour bouger ce garçon qui refusait de coopérer. Probablement que ce dernier ne réalisait pas l’importance de cette affaire - si les hypothèses du policier s’avéraient justes - et lui espérait sincèrement le secouer, au travers de ses paroles. Il ne cherchait pas spécialement à lui faire peur, il voulait simplement que Jairo comprenne la gravité de la situation. Non, il ne savait pas si son stratagème avait fonctionné cependant, au moins, le jeune homme se s’était enfin motivé à parler. L’officier nota chaque information dans son carnet, même si elles étaient certainement inutiles, toutefois il refusait de passer à côté de la moindre piste, sous prétexte qu’il ne l’avait pas écrit. Ses iris se relevèrent vers son interlocuteur, alors que ce dernier admettait se souvenir de quelque chose que le voleur avait embarqué. Intrigué, Jay ne le quitta pas du regard, attendant patiemment la suite des explications. La neutralité dans ses pupilles se changea en surprise, lorsque l’aveu tomba ; c’était peut-être anodin pour certains, complètement ridicule pour d’autres, mais pour lui il s’agissait d’un indice essentiel. Encore un point commun avec ses précédentes enquêtes, et on osait lui dire qu’il était question d’un simple cambriolage. Plus le temps s’écoulait, plus ses hypothèses se confirmaient.

Les bras croisés à son torse, le jeune homme patientait à nouveau, l’autre garçon ayant soudainement disparu pour faire dieu ne savait quoi. Ses yeux se levèrent instinctivement vers le haut, à l’entente des propos énoncés - ou plutôt exclamés - parce que ce n’était clairement pas une piste que Jay étudierait. S’il s’agissait véritablement d’un tueur en série, il y avait peu de chance qu’il fasse partie des éboueurs de la ville, même si certes au vu du monde dans lequel ils vivaient, il ne serait pas surpris de découvrir de nouvelles facettes, en ce qui concernait les psychopathes. Tandis qu’il relisait ses notes, Jairo refit son apparition, cette fois-ci habillé et, bien que le policier se fichait de la tenue qu’il portait, c’était clairement plus sain d’échanger avec quelqu’un, apprêté dans des vêtements. « Il y avait quoi dans votre poubelle ? » Oui, c’était bizarre comme penchant, néanmoins Jay ne souhaitait pas s’attarder sur les différents délires des criminels ; parfois, cela dépassait l’inimaginable et débattre sur le sujet ne ferait pas avancer l’enquête. « Le moindre détail peut être crucial. » Ce qui ne paraissait pas important aux yeux d’un citoyen lambda pouvait l’être pour un flic comme lui, parce qu’un indice, aussi infime était-il, se cachait souvent là où on ne l’attendait pas.

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Date d'inscription : 08/04/2023

((OOTD)) la disparition du contenu de la poubelle paraît encore plus ridicule quand tu prononces les mots, et t’es à peu près certain que cet aveu marquera le terme de votre entretien. mais contre toute attente, terminator ne s’met pas à rire ou à te traiter d’imbécile. il ne se détourne pas de l’affaire en concluant que tu joues aux plus malins une fois de plus, avec la ferme intention de te convoquer au poste. au contraire, c’est la première fois que le son d’ta voix semble lui faire un peu d’effet. il sait que tu dis la vérité, ou bien il prend réellement tout ce qu'on lui confie au premier degré. après tout il n’a pas semblé comprendre ta blague sur ta colocataire, et s’imagine sans doute qu’elle est encore plongée dans la mousse de son bain en train d’mater un épisode de la chronique des bridgerton sur la télé géante placardée en face de la baignoire. est-ce que finalement, il aurait une conscience professionnelle ? plus que ça, le flic t’interroges sur le contenu de la poubelle comme si t’étais capable de lui détailler l’ensemble des ordures larguées à l’intérieur. putain, comment il sait ? c’est pas possible que ce soit écrit dans ton dossier, parce que tout l’monde s’en fout et que ça n’a jamais aucune importance pour les autres. ou ils l’ignorent, la plupart du temps. au pire ça exaspère, au mieux ça impressionne. mais personne n’a jamais compris l’ampleur du phénomène, et toutes les conséquences pesantes qui l’accompagnent. emmagasiner toutes ces informations, les trier, les prioriser, c’est épuisant. ça crame le cerveau, occupe en permanence. y’a jamais de vide, jamais d’oubli. tu paierais pour une bonne vieille amnésie jairo, remettre les compteurs à zéro. être libéré du poids de tous ces fragments inutiles qui te grignotent l’encéphale. lui non plus, ne peut pas savoir. alors il s’attend probablement à ce que tu lui énumères grossièrement les éléments les plus parlants. “le dernier “People”. britney spears enfin libre pour raconter son histoire.” l’intonation est sérieuse, avec une pointe d’émotion pour simuler un intérêt envers ce récit émouvant. “sujet passionnant, le genre qui fait prendre tous les risques pour braquer une poubelle.” t’ironises, parce que tu sais pertinemment n’avoir rien jeté qui puisse susciter la convoitise d’un criminel. une perte de temps, si on te demande ton avis. mais ça tombe bien, personne ne te demande ton avis. et tu demeures intrigué par cette lueur décelée au fond de la pupille quand tu lui as annoncé la disparition de tes ordures ménagères. t’aurais jamais pensé pouvoir faire kiffer le robot en lui parlant déchets, tu devrais peut-être initier ce sujet de conversation pendant ton prochain rencard. alors quelque part, le monstre avide d’attention qu’il déçoit à chaque seconde qui passe se réveille, veut retenir sa curiosité un peu plus longtemps. tu t’éloignes vers un tiroir, attrapes une feuille de papier et un stylo et te mets à gribouiller loin de lui. ça prend un certain temps, la tâche ponctuée d’exclamations et de mines faussement pensives rien que pour l’exaspérer. une fois satisfait, tu lui tends la liste rédigée. “ah oui, j’ai oublié l’tube de dentifrice pour enfants à la fraise.” et t’attends qu’il attrape la liste pour te justifier d’un haussement d’épaules. “ça a meilleur goût.” la vérité c’est qu’il peut déduire du contenu une partie de ton hygiène de vie quotidienne, comme mater les produits dans un caddie de supermarché. et l’idée ne te plaît pas particulièrement même s’il s’en branle probablement, comme de tout le reste en ce qui te concerne.

la liste de la poubelle.

@jay anderson

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Date d'inscription : 05/06/2023

@Jairo Kleeman

(( ootd )) + Octobre 2023 - En lui demandant ce qu’il y avait dans la poubelle, non, Jay ne s’attendait pas à ce que le jeune homme lui liste exactement tous les déchets abandonnés à l’intérieur. Il l’avait interrogé afin d’obtenir quelques informations générales, et non pas tout le contenu, hors personne ne se plaindrait de recevoir tous les détails. Surtout pas dans la police où le moindre indice pouvait être essentiel dans la résolution d’une enquête. Pouvait-il réellement faire quelque chose avec le dernier magazine « People » où Britney Spears racontait son histoire ? Il en doutait toutefois, cela pouvait être un détail qui lui permettrait de reconnaître la poubelle en question, si celle-ci avait été laissée dans le quartier. De plus bel, le policier ne prit pas la peine de répondre aux réflexions du jeune homme, puisqu’il s’en fichait royalement et que cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas lu de revu. Cela ne l’avait jamais passionné, même par le passé, donc ce n’était pas maintenant qu’il allait s’en intéresser. Ses yeux le suivirent du regard, ses lèvres ne prononçant pas un mot, sans pour autant s’impatienter du temps qu’il prenait. Dans son métier, il était plus judicieux d’être patient, même si parfois le compte à rebours était lancé et qu’il était primordial d’agir vite, pour sauver une victime potentiellement toujours en vie.

Le papier tendu, Jay s’en empara simplement, non pas sans ajouter un « Si vous le dîtes. » Qu’est-ce qu’il en avait à foutre, lui, que le dentifrice à la fraise avait un meilleur goût. Du moment que ça lui lavait les dents, le reste il s’en fichait royalement. Au contraire de son interlocuteur, le policier ne s’attardait pas sur les parfums des produits qu’il achetait, il prenait les premiers qui venaient. Il jetait un bref coup d’oeil pour s’assurer d’avoir pris le bien désiré, hors ça s’arrêtait là ; pas besoin de perdre trois ans dans des produits de beauté qui ne changeraient rien à son existence. La liste entre les mains, il l’analysa en silence, relevant parfois ses iris en direction de son vis-à-vis, parce que c’était rédigé avec une précision surprenante. Il y avait la possibilité que Jairo exagère, qu’il avait rajouté des déchets supplémentaires, uniquement pour retenir son attention ou perturber son enquête, toutefois Jay acceptait de lui accorder le bénéfice du doute. Certaines personnes avaient une excellente mémoire, d’autres n’avaient que ça à faire de mémoriser les déchets se trouvant dans leur poubelle - et si c’était son passe temps favori, tant mieux pour lui - donc il voulait bien lui donner une chance. Pour une fois que le jeune homme semblait se montrer coopératif, le détective ne comptait pas cracher dessus. « Autre chose à signaler ? » Le questionna-t-il, tout en pliant la feuille et la rangeant dans sa poche. Et puisque le tour semblait avoir été fait, que l’homme face à lui n’avait visiblement plus rien d’intéressant à ajouter, il clôtura la discussion dans un « Si jamais vous vous souvenez d’autres choses, n’hésitez pas à contacter le commissariat. » Sans un mot de plus, un vulgaire signe de la main en guise de salutation, Jay fit demi-tour avant de quitter la maison. Certes, il ne s’en alla pas immédiatement, observant à nouveau l’extérieur, reprenant quelques photos, dont ces chiffres qui se trouvaient sous la sonnette, à l’entrée. Et ensuite, plutôt que de retourner sur son lieu de travail, où son capitaine l’attendait sûrement, il entama un tour dans le quartier. A chaque coin où il y avait des poubelles, il s’arrêtait pour ouvrir, fouiller, avant de les remettre à leur place, sous le regard étrange et accusateur des passants. Une réaction que Jay avait faite à chaque crime, avec ses collègues, sans jamais parvenir à trouver quoi que ce soit, néanmoins ce n’était jamais suffisant pour le motiver à abandonner. Un criminel finissait toujours par laisser des traces et c’était le pourquoi il était important de persévérer. Ce qu’il faisait à cet instant précis, alors qu’il se trouvait dans un endroit où le nombre de sacs poubelles s’avérait plus conséquent. Accroupi, il commença à les déballer, les uns après les autres, sans se soucier du monde qui l’entourait, jusqu’à tomber sur un objet familier : le magazine « People » avec Britney Spears. Pourquoi parmi tous les déchets cités par Jairo, il avait fallu tomber sur celui-là en premier ? Une pensée qui lui fit naturellement secouer la tête, tandis qu’il sortait le reste petit à petit, dans l’espoir certainement de trouver une évidence qui ferait enfin avancer l’enquête, et confirmerait ses théories.

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Date d'inscription : 08/04/2023

tw : langage vulgaire. macchabé.

((OOTD)) rien n’y fait jairo. ni tes réflexions salaces, ni tes pitreries de gamin de trois ans, ni même ta mémoire d’éléphant. y’a rien pour susciter un minimum de réaction de la part du gars obnubilé par la scène du “cambriolage”, qui reste aussi concentré que si la vie de quinze personnes en dépendait. finalement, tu t’rends compte qu’il est sans doute l’inverse de ce que tu t’étais imaginé sur son compte : entièrement dédié à son boulot. certainement la raison pour laquelle il repasse après ses collègues, et qu’il essaie de te prendre au sérieux sans se laisser décourager par ton attitude d’enfant trop gâté. t’as pas l’habitude de côtoyer ce genre de personnes placides, presque impossible à dérider. tu te dis que la fois d’avant était en réalité une vraie prouesse, si t’avais su t’aurais davantage profité de son déchaînement de colère. et quand il te demande si t’as autre chose à signaler, la fierté est piquée. parce qu’une liste détaillée de tous les détritus des derniers jours ça n’lui suffit pas ? c’est bien plus que ce dont il aurait pu rêver, bien plus que ce que n’importe quel autre type pourrait lui donner. t’es la roll royce des témoins jairo, mais ça ne semble pas atteindre sa conscience frigide. tu ne réclames pas une médaille pour un attribut génétique sur lequel t’as aucune emprise (quoique), mais t’aurais pas craché sur un remerciement ou une lueur d’admiration dans le creux de ses iris. “non j’vois pas.” tu hausses les épaules et le regardes quitter le logement sans se départir de son professionnalisme à toute épreuve, alors que m’sieur moustache pointe le bout de son nez comme s’il avait attendu son départ pour s’octroyer un peu de tranquillité. ouais ouais, t’appelleras le commissariat et on te mettra en attente pendant trois plombes. t’auras bien le temps de te faire zigouiller dans l’intervalle pendant qu’une petite musique d’ascenseur te tient en haleine. mais ce constat arrive trop tardivement, la porte est claquée, te laissant seul avec tes inquiétudes.

tu prends le temps de te faire couler un café, mais l’idée devient obsédante dans le cerveau. peut-être que tes angoisses ne sont pas justifiées, que c’était juste un taré qui voulait renifler les poubelles de sa célébrité préférée. peut-être que tu passeras une bonne nuit malgré la serrure pétée, l’absence de compagnie. seulement y’a cet intérêt dans les yeux du flic qui te revient en mémoire, attise toutes les craintes. quand il a semblé rassembler les pièces d’un puzzle sans partager la figure finale après reconstitution. est-ce que tu devrais flipper ? t’as besoin de te détendre jairo, quitter cet environnement oppressant et tant pis pour le loquet non verrouillé. après tout, personne ne peut deviner. tu t’engouffres dans les ruelles en direction de la supérette de quartier, talonné par le matou qui part en chasse de son côté. c’est au détour d’une artère voisine que la silhouette du flic au milieu du désordre puant arrête ta progression. “mais vous faites quoi ?!” il ne semble pas t’entendre, ou en tout cas fait semblant de ne pas t’entendre, absorbé par la contemplation des déchets. en particulier du magazine évoqué quelques minutes plus tôt. “vous savez on peut consulter les anciens numéros en ligne hein.” pas besoin de faire les poubelles pour retracer les déboires de britney. mais ton chat semble intéressé par l’idée lui aussi, commence à renifler les sacs poubelle éventrés. putain, il va encore se couvrir le museau de sardine et en foutre partout sur le canapé. “m’sieur moustache, ramène toi.” tu tentes de faire preuve d’autorité, mais le félin est encore plus casse-couilles que toi et n’écoute rien. pourtant cette fois il obéit assez rapidement, non sans embarquer avec lui un trophée déniché au fin fond des ordures. tu soupires en t’approchant de lui, résolu à retirer d’son bec la saloperie qu’il a l’intention de déchiqueter. mouvement de recul instinctif alors que tu distingues plus précisément l’objet subtilisé. t’as des hallucinations où ton chat est en train de déguster le doigt d’un macchabé ? ton estomac se comprime, étouffé par un haut le coeur. “putain d’merde c’est quoi ça ??? c’est dégueulasse !” tu beugles, horrifié. tu t’redresses d’une seule poussée, le visage déformé par l’aversion. ça se bouscule bien trop vite dans la cervelle pour que tu puisses réagir de manière adaptée, partagé entre l'incompréhension qu’ça puisse vraiment arriver, le dégoût de la découverte et la peur panique que ton animal puisse clamser. “lâche ça putain !” t’ordonnes sans rien faire cependant, parce qu’il n’est pas question que tu touches ce truc alors qu’il y a un flic en service à moins d’un mètre. c’est son putain d’taff non ? “oh faites quelque chose là y'a un ... un ..."” t'interpelles le gars qui doit penser que tu l'engueules pour avoir sorti un rat crevé, sans être capable de formuler clairement la nature de la trouvaille.

@jay anderson

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