what's up ? (malonn)

Malonn Darrow
The eyes chico, they never lie.
:copyright: tony montana, scarface.

never trust or love a wild thing.

âge ~ pour l'instant trente-sept ans, tu vas souffler ta trente-huitième bougies en fin d'année. la quarantaine approche à grand pas et t'es pas vraiment préparer à la voir arriver. date et lieu de naissance ~ le 19 décembre quelques jours avant noël, à Philadelphie en Pennsylvanie. nationalité ~ américaine, celle écrite sur tes papiers depuis la naissance. métier ~ directeur de casting pour une grande société de production, tu es un véritable chasseur de têtes de comédiens. statut civil ~ célibataire, ta dernière relation s'est soldée par un échec comme à peu près toutes tes relations. statut monétaire ~ aisé, ton métier te permet de vivre plus que confortablement. groupe ~ a drop of water.

all night long slow down the song

TW : homophobie, violence physique, guerre, addiction au jeu.

dysfunctional family

Il valait mieux éviter de s’approcher de trop prêt, de la petite maison à la pergola détériorée. Il valait mieux éviter d’essayer d’intervenir quand on entendait le gamin crier. Il était plus simple de passer son chemin. De faire comme si l’on ne voyait rien. Et pourtant. Pourtant, derrière ces rideaux blancs, ce sont les coups qui déferlent. C’est toi qui fait les frais de cette violence gratuite, qu’elle soit physique ou verbale, tu es le premier à dérouiller. Parce qu’« il est l’homme de la maison. Il faut l’endurcir ». Entendez par là le massacrer. Parce qu'entre deux occupations où papa dilapide l'argent familial, il a besoin de se défouler. Alors tu t'endurcis, tu ne dis rien, tu attends que l'orage passe. Fratrie de quatre, toujours en galère avec l'obligation de se débrouiller. Les plus grands vont aider maman qui arrondit les fins de mois en faisant des ménages. Les plus petits rusent et piquent dans les supermarchés. Toi, tu as fait un peu les deux, comme tout le monde. Enfin, tu as surtout fait le con, à toujours vouloir être hors de la maison, pour éviter la foudre et la colère de ton père.

i'm sorry dad

Tu te rappelles parfaitement ce soir-là. Toute la petite famille assise autour de la table comme à chaque « réunion de crise ». T’es paumé, t’es qu’un gamin de dix-sept ans qui ne sait pas trop ce qu’il doit faire. Mais faut bien que tu te jettes à l’eau, parce que tu vois ton paternel trépigner, ta mère être inquiète. Seule ta petite sœur sait, parce que t’es tellement perdu qu’il te fallait parler. Mais elle aussi, c’est qu’une gamine et elle ne savait pas quoi dire, à la place elle t’a poussé à leur dire. Une sacrée mauvaise idée, mais tu lui en as jamais voulu non, t’aurais dû le savoir, surtout avec l’éducation que t’as eu. Ton père s’est impatienté et t’as craché le morceau, d’un seul coup, sans jamais les regarder, ni l’un ni l’autre. T’as avoué avoir embrassé ce gamin dans ton bahut, t’as avoué avoir ressenti quelque chose de beaucoup trop fort, t’as avoué que tu les préférais. Puis le silence, une fraction de seconde, avant que tout parte en vrille. T’as vu la table ronde de la cuisine voler, t’as été propulsé contre le mur manquant de te ramasser contre le carrelage. T’as senti la main de ton père autour de ta gorge, t’arrivais plus à respirer. T’as entendu ta mère et ta sœur lui crier d’arrêter. Et puis t’as vu ses yeux, aussi noirs que la nuit. Puis t’as entendu sa voix remplie de haine et de dégoût « sors de ma maison ». T’as senti la pression relâcher ta gorge et t’as fini par dégringoler sur le carrelage froid. À partir de ce moment, t’as tiré un trait sur le père que tu avais. Aucun mot n’a été échangé depuis qu’il t’a renié et ça fait 20 ans que ça dure.

welcome to the U.S. Army

À dix-huit ans, t’as pas trouvé mieux que de signer pour l’armée, t’étais paumé, au bord du précipice, tu subissais cette vie depuis deux ans, t’as juste voulu te barrer en fait. Tu ne savais pas vraiment quoi faire de ta vie alors pourquoi pas défendre celles des autres au combat ? Après tout. Ta mère s’est effondrée, ton père a prié pour que tu crèves dans un de ces pays où la guerre fait rage, et ta sœur a promis d’être toujours là quoiqu’il puisse arriver. T’as finalement plié bagage un peu avant la fin de l’été, t’as quitté Seattle, pour la Californie. San Diego et sa base militaire. À y réfléchir maintenant, t'as été un peu tête brûlée de te lancer comme ça. T’as appris à t’endurcir, à vrai dire, t’as pas vraiment eu le choix. Ça a duré cinq ans ton engagement. Cinq ans de bons et loyaux services où tu as vu l'horreur et entendu les cris. Et puis tout a changé lorsque tu as été blessé. Inapte à reprendre dans l'armée, tu as gentiment été mis à la porte et honnêtement ça ne t'a pas du tout dérangé.

it's time to live

Après l'armée, tu as été un peu perdu, il faut bien l'avouer. Mais après tout, c'était une seconde chance que la vie t'offrait. Alors celle-là, tu ne l'as pas laissé passer. Tu as plié bagages et as quitté San Diego pour New-York. À 23 ans, t'as intégré une formation dans une école de cinéma. Tu as toujours été fasciné par ce monde-là. Tu as dû faire tes armes, tes preuves, gravir peu à peu les échelons. Ça a été un travail de longue haleine, tu ne pensais pas que la concurrence était si rude. Mais tu ne t'es pas laissé abattre. Bien au contraire. Tu t'es battu deux fois plus, tu as montré que toi aussi, tu pouvais y arriver. Aujourd'hui, à 37 ans, tu es devenu directeur de casting, ça fait déjà cinq ans que tu fais ça. Tu travailles en étroite collaboration avec les producteurs et réalisateurs. Tu déniches les talents de demain, les premiers rôles, les seconds et les simples apparitions. T'es complètement passionné par ce que tu fais et tu es le seul à qui tu dois cette nouvelle vie.

take me back to the night we met

Ce que l’on peut dire, c’est que t’as jamais vraiment eu de relation amoureuse, déjà parce que t’as jamais trouvé ce qu’il te fallait, puis parce que tu étais tellement dédié à ton rêve et à ton métier qu'ils ont presque tous abandonné. Faut dire aussi que t’es pas du genre à courir après les gens, alors t’as jamais trop lutté quand ils ont voulu se barrer. Parce que tu pars du principe que chacun est libre de ses choix. T’as jamais été très relation de longue durée, ça non. Mais ça ne t’a jamais empêché de t’attacher, comme il y a trois mois. Tu avais fini tard ce soir-là, il était accoudé au bar, à côté de toi. Vous avez discuté naturellement, comme si vous vous connaissiez depuis dix ans. Vous avez flirté et il a fini par passer la nuit chez toi. Et au matin, quand il a essayé de partir, tu l’as retenu sans trop savoir pourquoi, certainement parce qu’il avait ce truc en plus, que personne n’avait jamais eu. Trois mois d’une histoire comme il en existe tant d’autres sur cette planète. Pourtant, tu t’es réveillé un matin, la place froide à côté de toi, plus rien de lui, juste son odeur sur tes draps. Tu t’es senti déçu, attristé et trahi, alors t’as même pas essayé de chercher où il avait bien pu se barrer. T’as juste essayé d’oublier, pas facile quand on est attaché bien plus qu’on ne le croyait mhm ?

cause we're ready for the fame.

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