You know it's not the same as it was (jairo)

Âge : 25 ans (02.11.1998)

⟡ You know it's not
the same as it was

(( OOTD )) De l'extérieur, tu sembles calme, sereine, comme si rien ne peux t'atteindre. Intérieurement... Tu brûles d'un feu si ardent que tu ne sais pas comment tu fais pour te contenir. Cet endroit, tu le détestes, trop de souvenirs, mauvais bien entendu. Ces murs blancs te donnent la gerbe et t'as l'impression de perdre la tête à chaque pas que tu poses sur le sol lourdement. T'as pas envie d'être ici, t'as envie de te barrer au plus vite. L'odeur de désinfectant envahit tes narines et tu te fais force pour respirer convenablement. Non, clairement, t'as pas envie d'être ici. Pourtant, t'as pas le choix. La clinique psychiatrique est devenue la seconde maison de ta génitrice, bien que tes parents préfèrent parler de "soins thérapeutiques" parce qu'admettre que sa santé mentale est défaillante, c'est entacher la réputation de la famille, non, c'est honteux, scandaleux, même. Foutaises. T'en as strictement rien à foutre de ce qu'ils peuvent penser de tout ça et t'en as que faire de la voir fréquenter la clinique toutes les deux semaines. Ouais, c'est ta mère et pourtant, ça ne te fait rien du tout. Bien sûr, tu te surprends à vouloir la protéger de ton géniteur parce qu'elle reste la moins pire des deux parents, que tu la sais fragile et que tu as déjà pu percevoir une once d'affection à ton égard provenant de ses prunelles. Mais voir la folie prendre le dessus sur sa raison n'est que la conséquence logique de son comportement depuis ta naissance à tes yeux. Tu peux voir les quelques personnes qui se baladent au Prospect Park qui se trouve juste en face de l'établissement médical, planque parfaite dans Brooklyn pour se faire soigner à l'abri des regards. C'est pas non plus la première fois que tu l'accompagnes ici et d'habitude ça ne t'emmerde pas autant qu'aujourd'hui. La différence, c'est que là, ton paternel souffle dans ton dos, définitivement agacé d'être ici lui aussi, alors même qu'il est responsable de la chute progressive de sa femme. Il ne sait pas, que tu sais. Cette autre femme, cette autre relation qui dure depuis des années sous couvert de "relations professionnelles". Quelle vaste blague.

Comme si ce n'était déjà pas assez pénible pour toi, voilà que tes iris croisent les siens. Jairo. Qu'est-ce qu'il fout ici ? T'aurais dû rester dans ton pieu, quelle journée de merde. Tu ne peux même pas te faire discrète puisqu'il est en face de toi, quelques mètres plus loin. T'as aucune raison de l'ignorer après tout, c'est pas toi la fautive dans cette histoire, votre histoire. Il t'a fait croire que t'étais importante à ses yeux et que peut-être, tu aurais pu enfin goûter à ce que le monde appelle "l'amour", mais t'as été rien d'autre qu'une petite conne qui s'est faite avoir par une grande gueule avec rien derrière. Bref, tu roules ouvertement des yeux et ne t'en caches pas, excédée. Une fois que ta mère est entrée dans la chambre avec une infirmière, tu fermes la porte derrière elles et t'adossent contre le mur, toujours dans le couloir. Un sourire narquois se glisse au coin de tes lippes alors que tu observes ton père faire les cent pas sans quitter l'écran de son téléphone des yeux. "Je te laisse prendre le relais, j'ai rendez-vous avec une cliente, je viendrais te chercher tout à l'heure". Tu marques quelques secondes de silences et ne peux finalement t'empêcher de rire sarcastiquement.

- Pas de rendez-vous dans ton planning pourtant... Tu passeras le bonjour à Kelly de ma part.

Il ne savait pas que tu savais. Maintenant, il sait que tu sais. "Un truc de dernière minute... Kelly ? Attends, Novalyn, de quoi tu parles ? Je n'aime pas du tout le ton que tu emploies et encore moins cette attitude, j'ai pas de comptes à te rendre. Pour qui tu te prends ? T'es importante que parce que je t'ai donné ton nom, je ne te dois rien alors tais toi et reste à ta place". Tu te mordilles la lèvre inférieure, torturant ta victime pour retenir cette colère qui n'attend que de te faire exploser. T'as envie de fracasser les murs et de briser tout sur ton passage, mais ce regard noir qu'il te lance et ce doigt qu'il pointe dans ta direction t'en empêchent. Ton muscle battant cogne de plus en plus fort contre ta poitrine et t'essaies tant bien que mal de te calmer parce que tu sais pertinemment que tu vas finir par perdre tes moyens. Ton paternel ne tarde pas plus, tourne les talons et s'en va avec nonchalance, plus agacé qu'effrayé que son infidélité ait été découverte. Et toi t'es là, comme une idiote, frustrée et colérique comme jamais, luttant pour que l'angoisse ne prenne pas le contrôle de ton corps.

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"If u see me crying, it's because my moon is in cancer"

— she was a mess. the kind of girl who staged riots in her own heart. she fought her demons during the day and danced with them at night.

baby jairo :

Date d'inscription : 08/04/2023

Tu es infiniment nombreux Celui qui méprise, celui qui blesse, celui qui aime, celui qui cherche Et tous les autres ensembles Trompe-toi, sois imprudent, tout n'est pas fragile N'attends rien que de toi, parce que tu es sacré Parce que tu es en vie Parce que le plus important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d'être

(OOTD) t’as les jambes ancrées dans l’sol face à sa silhouette, subitement paralysé par une présence dérangeante qui n’a rien à faire ici. comme un anachronisme, un truc incohérent. elle dans cet endroit. elle là. elle et son air désabusé qui te toise comme si t’étais un putain de moucheron venu voler trop près de son oreille. s’attarde à peine sur toi, génère une vexation. mais nova, a probablement autre chose à foutre que te gérer. la femme s’éloigne derrière la porte, l’homme s’impatiente, la fille trace l’un de ces sourires qu’elle te réserve régulièrement. ceux qui annoncent une vieille saloperie qui siffle entre ses lippes et tranche le destinataire sans possibilité de parer. jairo, tu t’contentes de mater tout c’beau monde s’activer sans esquisser le moindre geste dans sa direction. pas encore. parce qu’il y a une mine d’or en face de toi, un ballet de carrington exposés à tes prunelles de voyeur qui se délecte. ses parents, tu les as vus une fois. un peu par hasard, parce que c’était clairement pas dans tes plans d’faire le grand saut, serrer la main du padre de ta meuf en courbant l’échine. te soumettre aux présentations formelles comme si t’étais prêt à assumer le rôle de l’homme de sa vie. parce que t’as toujours su p'tit con, que tu s’rais jamais celui-là. c’est pas contre elle, nova elle t’a touché dans l’palpitant bien plus qu’un paquet d’cruches avec qui t’as échangé de la salive. c’est probablement pour ça d’ailleurs, que t’as pas assuré longtemps, que t’es pas parvenu à faire semblant suffisamment, qu’ça a été trop difficile de maintenir l’illusion. alors tu t’serais satisfait que leurs visages restent hors de ta portée, deux idées flous soumises à ton imagination. seulement t’avais voulu jouer les mecs biens, juste une fois. t’excuser avant qu’ce soit trop tard, te mettre à genoux et tout lui avouer pour éviter la putain de détonation qui a pulvérisé votre relation. lui confier qu'tu pourras jamais l'aimer comme elle le mérite, mais peut-être autrement. tu t’étais pointé comme une fleur avec l’idée naïve d’une réconciliation facile, accueilli par c’mec à l’attention greffée sur son écran. il avait haussé l’ton exactement comme il le fait dans ce couloir impersonnel, d’une manière peu bruyante mais suffisamment ferme pour faire comprendre qu’aucune contestation ne sera tolérée. et cette femme, cette femme en train de chialer en arrière plan. celle qui vient de disparaître dans l’une de ces chambres que tu connais trop bien pour les avoir visitées un nombre incalculable de fois.

voilà pourquoi t’identifies ses darons au moment où tes pupilles s’focalise sur la scène désolante, surpris une deuxième fois dans ce genre d’intimité où on les découvre tels qu’ils sont vraiment. même si t’aurais probablement reconnu son père immédiatement à la description qu’elle t’en faisait quand vous échangiez encore sans sarcasme, frustration ou envie d’vous fracasser la cervelle. son père il ressemble trop au tien pour qu’tu passes à côté sans avoir envie d’dégobiller. la même allure de fils de chien, la même obsession de la technologie, le même dénigrement dans les derniers mots que t’interceptes. cette réflexion qui claque dans l’bâtiment, résonne à tes oreilles vigilantes. l’humiliation qui fait écho à toutes celles que t’as subies toi aussi avant d’envoyer chier l’adoptant, définitivement. comme si la carrington était définie par son nom d’famille, le seul truc qu’en fait elle n’a pas choisi dans sa putain d’vie. c’qui l’a condamnée en fait, depuis sa naissance. l’argent, la fame, l’attention, les facilités, tout ce à quoi t’as toujours aspiré. mais au prix de s’cogner ce connard comme parent. finalement, est-ce que ça vaut l’coup ? si on t’offrait la possibilité d’emprunter deux chemins jairo, qu’on t’présentait une porte rouge et une porte noire en te disant : “le flouz, la célébrité et des parents en cartons ou pas d’flouz, pas d’célébrité et des parents qui tiennent la route.” t’hésiterais. toi qui idéalises bien souvent ce passé lointain et incertain, celui qui aurait pu t’offrir cet itinéraire alternatif. le problème c’est qu’aujourd’hui, t’as plus ni l’un ni l’autre. et toi nova, tu toucherais quelle poignée ?

tu t’demandes pourquoi le père s’est emballé, si la cause de la fureur a un lien avec sa mère enfermée là-dedans. peut-être qu’elle lui a dit de lever l’pif de son téléphone, peut-être qu’elle lui a dit qu’il pourrait au moins faire semblant d’s’intéresser. who knows, t’avais pas été assez attentif assez tôt. t’avais été retenu un peu trop longtemps par ce visage de poupée familier et les interrogations autour de cet événement pas si anodin dont tu t’retrouves témoin forcé. témoin de cette solitude qui d’un coup l’accable quand tout le monde est parti. parce que même si son père est un enculé, lui au moins est venu. même pour quelques minutes. et rien que pour ça, tu n'peux pas t’empêcher d’éprouver une sorte de jalousie mal placée. parce que le tien, n’a jamais fait le déplacement. t’a laissé chaque fois accompagner ta mère, la visiter en lui promettant que “papa viendra t’inquiètes pas”. t’a laissé lui mentir encore. et encore. et encore. comme aujourd’hui. ce petit mirage auquel elle ne croit probablement plus elle non plus, mais qui reste une sorte de pacte entre vous. une vieille habitude, un truc à dire. alors quand tu t’avances on pourrait croire que tu vas savoir quoi faire et quoi dire, parce que tu sais très précisément quelles émotions l’envahissent. et t’sais pas bien si c’est l’habitude de mal lui parler, la volonté de t’venger de tout c’qu’elle t’a fait bouffer au moment où t’aurais pu t’faire glisser une lame de rasoir sur les poignets. l’opportunité de lui offrir un punching ball à frapper pour la soulager, ou que tu t’rends pas bien compte de l’urgence. peut-être un peu d’tout ça à la fois. toujours est-il que y’a que des propos sales et dénigrants qui trouvent le moyen de remonter dans le gosier. “j’comprends mieux pourquoi t’es complètement fucked up, en fait c’est dans tes gènes.” comme dans les tiens. “t’inquiètes pas y’a des traitements va, même si ça fonctionne pas sur tout l’monde apparemment.” l’menton qui pointe en direction de la porte derrière laquelle la mère s’est effacée, la main qui ose même se poser sur son épaule dans un geste faussement réconfortant au summum de l'hypocrisie.

@Novalyn Carrington

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Âge : 25 ans (02.11.1998)

⟡ You know it's not
the same as it was

FT @Jairo Kleeman

(( OOTD )) Tes jointures blanchissent et commencent à te faire mal, tu forces trop, Nova, arrête de serrer autant les poings, aucun intérêt de te faire du mal si t'es pas capable de les écraser sur son visage. Lui refaire le portrait, ça lui ferait pas de mal et peut-être que ça éloignera l'autre blondasse, deux pour le prix d'un, que demande le peuple ? Tu brûles si fort qu'on peut peut-être apercevoir les flammes derrière ta tête ou mieux, dans tes yeux, là où il fait désormais si sombre que même la lumière du jour ne s'y reflète plus. Tu te sens comme une merde, comme à chaque fois qu'il te rappelle que t'es une fucking Carrington, comme si t'étais que ça, comme si tu n'existais pas sans ce nom. Woaa t'as envie de presser le pas, de le rattraper, de te mettre devant sa foutue bagnole pour l'obliger à s'arrêter, à sortir du véhicule et à se prendre dans la tronche toute cette rancœur que tu veux lui cracher dessus. Mais tu fais rien, Nova, non, tu bouges pas le petit doigt, parce que t'as peur. Pas de lui, oh non, voilà longtemps qu'il a cessé de te terrifier. T'as peur de toi, de ce dont tu es capable de faire, parce que tu sais, toi, de quoi tu es justement capable. Telle une bombe à retardement, tu gonfles, encore et encore, continuellement, mais tu ne sais pas quelle est la limite à partir de laquelle ce sera trop tard. Si tu exploses Nova, ce sera pas joli à voir, ce sera même très moche. Alors t'essaies, fort, t'inspires lentement et te concentre sur l'air qui entre jusqu'à tes poumons, parfait mécanisme pour forcer tes fonctions cérébrales à ne se fixer que sur une tâche et ainsi éviter qu'ils ne divaguent. Mais c'est pénible, t'as envie d'expirer et d'inspirer à nouveau, plus vite, plus fort. Tu recommences, t'essaies davantage, tu veux pas perdre la face. Pas ici. Pas maintenant. Pas devant lui.

Il est là, à quelques centimètres de toi, fier comme un coq, avec cette belle gueule que t'as envie de briser. Le toupet. L'audace. L'aplomb. Le culot. Si moi je suis fucked-up, toi t'es quoi au juste ? Que t'as envie de lui balancer sans aucune once de pitié. T'es loin d'avoir une vie de rêve Nova, les apparences trompent, l'abondance dupe et ce sourire qui se dessine sur tes lippes est le meilleur d'entre tous, il berne si parfaitement ta souffrance actuelle que c'en est déroutant. Pourtant, tu ne décolères pas, il te faut bien plus de temps pour que ça retombe, bien plus d'efforts pour que tu te calmes et bien plus d'exercices respiratoires pour que ton souffle soit dompté.

- Et elle est où, Jairo ? que tu lâches avec insolence, toujours ce sourire provoquant aux lèvres et sans croiser son regard, signe que sa présence t'es complètement indifférente. Il se croit plus fort que toi à ce jeu, mais c'est mal te connaître. Lui aussi, il te sous-estime, comme presque tous les autres. Nouvelle déception, tu pensais qu'il te comprenait, qu'il savait ce que c'était que d'être à ta place, que ces mots qui viennent de t'être plantés vibraient également en lui. T'es stupide, Nova. Encore une fois.

- La personne que ça intéresse, elle est où ? Garde ton monologue pour le discours que tu feras jamais en l'honneur de l'oscar que tu gagneras jamais. Tes paroles acerbes flottent dans l'air et lui tranchent les tympans dans la seconde, tu ne lui laisses aucun répit, pas maintenant qu'il a décidé d'ouvrir les hostilités de sa propre initiative. T'en as rien à foutre de lui faire du mal, c'est tout ce qu'il mérite après ce qu'il t'a fait, la manière donc il a joué avec toi. Tu te laisses jamais faire, jamais berner. Tu sais ce que tu veux et surtout, ce que tu ne veux pas, mais ce p'tit con avait bousculé toutes tes fondations avant de s'immiscer lentement vers ton myocarde. C'est pas faute que de l'avoir repoussé, mais il revenait sans cesse jusqu'à broyer tes défenses et s'introduire en toi alors qu'il n'avait physiquement touché qu'à tes lèvres.

- Oh et au passage, va te fair fou... T'y arrives plus, à retenir ta respiration plus longtemps. Presque comme un automatisme, ta main attrape son bras, fort, trop fort ? T'as beau faire semblant que tout va bien en ignorant tes émotions, toi aussi t'as tes limites. T'es humaine, Nova, malgré tout ce que tu peux dire, t'es humaine. Tu les acceptes pas , mais toi aussi, t'as des faiblesses. Toi aussi, tu peux être vulnérable. Comme à cet instant. Là, maintenant. Tu perds le contrôle et ta lutte face à ton anxiété se termine sans ton consentement. Elle est là, te regarde de haut et rit alors que tu la laisses gagner du terrain. T'y arrives plus, Nova. Ta respiration est haletante, tes ongles entrent dans la peau de Jairo tu ne sais trop comment alors que tout ce que tu vois, ce sont les tremblements. T'as l'impression de manquer d'air, d'étouffer, t'es prisonnière de ton propre corps. Quel lâche, tu ne peux même pas te faire confiance à toi-même, triste vie. La voilà dans toute sa splendeur, la panique qui se glisse délicatement sur chaque parcelle de ton corps, elle est là, elle est belle, elle s'installe confortablement sous ton regard impuissant et ça t'emmerde. Bordel que ça t'emmerde de faire ça ici. Maintenant. Devant lui.

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Tu es infiniment nombreux Celui qui méprise, celui qui blesse, celui qui aime, celui qui cherche Et tous les autres ensembles Trompe-toi, sois imprudent, tout n'est pas fragile N'attends rien que de toi, parce que tu es sacré Parce que tu es en vie Parce que le plus important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d'être

(OOTD) la guerre est déclarée, a trouvé son origine dans une séparation aussi bidon que toute votre relation. les armes pointées à chaque nouvelle confrontation, par de simples mots qui transpercent aussi bien qu'les lames les plus aiguisées. demeurent dans la cervelle, se dissipent sur l'instant pour mieux revenir hanter les pensées les jours d'après. comme l'échec de ta carrière, de ta notoriété. d'ta vie, tout simplement. cette statuette que t'as plus aucune chance désormais, de brandir devant une audience réunie pour t'entendre causer. au mieux, t'pourrais décrocher un AVN award en baissant d'nouveau ton froc devant la caméra dans la catégorie "most amazing ass" (en toute objectivité). remercier ta mère pour son soutien en espérant qu'elle ne voit jamais ça. et t'es prêt à dégainer de nouveau jairo, tu pourrais te livrer à l'exercice des heures durant sans jamais te lasser. parce que tu connais un paquet d'failles à exploiter, des cicatrices à creuser au scalpel avant d'tirer sur les bords de la peau. exposer la plaie à vif. mais nova ne termine jamais sa phrase, ne prononce pas le "tre" logique qui aurait dû t'signaler le coup d'envoi d'une nouvelle salve. “putain tu m’fais quoi là.” tu t’demandes si elle ne te mène pas en bateau juste pour enfoncer ses ongles xxl dans la chair douloureuse, pour t'monter ce qu'est une prestation digne de cet oscar que tu n'auras jamais. sauf que nova, est plutôt du genre à surenchérir sur la saloperie plutôt qu’se recroqueviller comme un animal blessé, même si ça te marque l’avant-bras de plusieurs balafres rougeâtres. le souffle qui perd sa cadence, le myocarde qui s’emballe, les prunelles qui s’égarent. cette terreur dans la rétine qui glisse et se répand dans l’corps de nova, dévore, grignote pour la consumer tout en entière. pas besoin de dix ans de médecine pour identifier la crise de panique. suffit d’avoir maté la série “wolf pack” sur paramount la semaine dernière, avec ce p’tit mec sujet aux crises d’angoisse. pas une mine de science, pas un grand moment d’cinéma non plus. le seul truc intéressant dans ce semi-nanar, était clairement d’mater deux beaux gosses partager une amourette sans cul un poil romantique avec une légère frustration. voilà à quoi t’en es réduit jairo. toujours est-il que le degré d’anxiété te semble similaire, mais t’es pas certain que la solution offerte par les producteurs soit vraiment fiable. parce que le type conseille de tirer la langue en poussant un son proche du test de l’haleine avant un rencard. et très honnêtement, tu t’vois mal proposer à nova de te cracher son souffle à la gueule en exposant sa glotte.

alors tes deux mains s’élèvent malgré la prise violente de ses doigts qui lacèrent la peau du bras, se posent sur les joues chaudes. tu serres un peu, fermement mais pas brutalement. parce que bizarrement, toute envie d’la détruire s’est ratatinée dans un coin du cerveau, inaccessible. a cédé la place à une sorte de réflexe pavlovien déclenché par la détresse que t’as eu l’habitude de gérer quotidiennement à la maison. t’anime d’un besoin d’la délivrer, la protéger, lui faire comprendre que y’a rien d’insurmontable là-dedans. qu’avoir un enculé d’père fait pas nécessairement d’elle une victime. qu’il mérite pas qu’elle subisse ça. et elle non plus. que c’est lui donner trop d’importance, trop d’pouvoir, trop d’influence. qu’elle doit lutter pour exister, que toute cette merde n’est pas définitive. qu’elle peut s’élever au-dessus, pulvériser les chaînes en apparence solides qu’il a noué autour de ses poignets fragiles. que ça soulage énormément, même si c’est s’arracher une partie d’soi. que des fois vaut mieux être morcelé mais apaisé, plutôt qu’entier et tourmenté. “respire, respire lentement, calme-toi. y s'passe rien d'grave là, j'suis avec toi.” ça, t’es quasiment sûr que c’est un vrai conseil, le truc à faire dans ce genre de situation. retrouver une fréquence cardiaque acceptable pour que le reste suive. mais t’as l’regard furtif qui s’échappe, scrute les alentours à la recherche d’un membre du personnel qui pourrait venir à ta rescousse au cas où. parce que tu sais bien que cette merde peut très mal se terminer si t’arrives pas à la faire redescendre. et t’vois bien que c’est pas ultra ultra efficace, mais au lieu de te faire paniquer ça t'aide à t'recentrer. et y'a ollie qui t'revient en mémoire, ce mioche qui partageait ta classe et qui s'mettait à respirer comme ça. tu t'rappelles d'un truc que faisait le prof à cette époque, parce que tu trouvais toujours qu'il avait l'air d'un vrai débile sur le moment. et vous en rigoliez tous, comme les parfaits sales gosses de riche insensibles que vous étiez. “nova, nova pars pas là oh.” tes mains glissent le long du cou, tes billes à la recherche d'un point d'ancrage dans ses mirettes sombres. “concentre toi ok. décris-moi c’que tu vois autour.” se focaliser sur l'environnement, l'instant présent, pour reprendre pied. c'est quand même mieux qu'expirer d'l'air en secouant la langue non ? “genre y'a un con en face de toi. quoi d’autre ?”

@Novalyn Carrington

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FT @Jairo Kleeman

(( OOTD )) Tu les vois, elles sont là. Comme des petite lucioles qui flottent partout dans l'air, ces points lumineux qui apparaissent en même temps que les fourmillements dans le bout de tes doigts. Tu perds pied, Nova, comme c'est souvent le cas dernièrement. L'anxiété qui te prend à la gorge dès que ta rage se mêle à cette vulnérabilité exposée de force, que l'on t'arrache sans demander ton avis. Exactement ce que ton paternel vient de faire. L'enflure s'est donné l'image impeccable de celui qui soutient sa femme et sa famille avant de disparaître dès que l'occasion s'est présentée, en prenant bien sûr le soin de planter des mots tranchants dans ton âme. Cette âme en souffrance depuis si longtemps. Trop longtemps. Entêtée comme jamais, t'es persuadée que c'est pas grave, que c'est temporaire, que tu vas t'en sortir. C'est rien, Nova, hein, c'est rien quand tu collectionnes les nuits blanches, c'est rien quand tu te défonces pour oublier, c'est rien quand tu fais des conneries, quand tu vas au-delà de tes limites déjà bien larges ou quand t'as l'impression que tu vas crever à chaque fois que la panique te gagne. Comme maintenant. C'est moche, Nova, crever devant Jairo, l'ex que tu peux pas voir, quelle ironie du sort. Indéniablement la dernière personne que t'as envie de voir et ça t'emmerde, oh que ça t'emmerde de lui donner cette occasion, tu la lui offres sur un plateau d'argent, là, les bras tendus. Il va la saisir, en analyser le moindre détail, jusqu'à en connaître chaque recoin par cœur avant de te la jeter au visage et d'en rire comme s'il avait trouvé l'invention du siècle. T'es même plus assez concentrée pour te préparer à lui faire face, à accuser le coup. Ce son strident qui hurle dans tes oreilles, ressenti opposé à cette impression qu'on a baissé le volume de tout ce qui se passe autour de toi. La voix de Jairo que tu imagines être la sienne, mais ses mots qui t'échappent et que tu n'entends pas. Ouais, t'es dans la merde, Nova.

De larges mains qui enveloppent ton visage, sensation de bien-être, de sécurité. Geste qui n'arrête en rien la panique qui continue de gagner du terrain, mais qui t'aide à te focaliser un peu plus. Ouais, respire, Nova, respire, doucement, mais respire bordel. Tu vas finir bleue et c'est pas franchement la couleur qui te met le plus en valeur, alors évite. T'essaies pourtant, t'essaies fort, mais t'as du mal, t'arrives pas, c'est bloqué. Non, il se passe rien de grave, il a raison, Jairo, écoute-le, pour une fois qu'il te raconte pas de la merde, fais ce qu'il te dit. C'est pas que t'es bornée, tu comptes pas non plus sur cette fierté mal placée ou ton ego blessé, mais t'y arrives pas. T'as envie de lui dire que t'y arrives pas, t'as envie de lui demander de t'aider, ce que tu ferais jamais en temps normal. Jamais. Aller Nova, un effort, il est avec toi, bordel Nova, il vient de dire qu'il est avec toi. Tu lui révèles malgré toi ton état pitoyable, presque au plus bas et lui, il te tend la main, il enterre la hache de guerre, au moins le temps que tu reprennes ta respiration. Tu peux pas cacher que tu te méfies, tu lui as déjà fait confiance une fois et tu l'as bien regretté alors, pourquoi recommencer ?

Il insiste, il te lâche pas, ses mains qui glissent jusque dans ton cou, souvenirs que tu pensais avoir effacé qui remontent. Cette sensation familière lorsque sa peau se pose délicatement sur la tienne, parce que ce n'est pas la première fois qu'il les pose là. Pas de dégoût, ni d'envie de le repousser, juste cette nostalgie qui te rappelle un temps où tu te sentais prête à conquérir le monde. T'as envie de te plonger dans ces flashs un peu plus, de te laisser sombrer dedans, mais Jairo, il te laisse pas faire. Non, il te l'interdit même alors qu'il plonge ses prunelles dans les tiennes. Décrire ce qu'il se passe autour, merde, t'es sérieux Jairo ? Un couloir d'hôpital, des murs blancs, t'as pas beaucoup d'options là et t'as envie de lui confirmer qu'effectivement, il est con, irrécupérable même. Mais tu peux pas, t'arrives toujours pas à accueillir l'air dans tes poumons et ça commence à te terrifier, ça dure pas aussi longtemps d'habitude, t'es vraiment en train de crever, Nova ?

- Serre... fort. Les deux seuls mots qui s'échappent d'entre tes lippes alors que tu te tournes et que tu colles ton dos à son torse. C'est l'insécurité, l'incertitude, le questionnement, l'errance qui te font paniquer autant. T'as besoin d'être rassurée, de te sentir en sécurité. Les mains tremblantes, tu attrapes ses bras pour t'encercler avec, vision d'horreur pour la Nova qui ne serait pas en pleine crise, geste qui te semble nécessaire à présent. Sers-moi fort, Jairo, comme si tu ne me détestais pas, comme si tu ne voulais pas m'étouffer, comme si tu m'aimais d'un amour si puissant que tu voudrais t'éclater la gueule pour ne plus en souffrir, comme si t'étais sincère à chaque fois que tu goûtais à mes lèvres, comme si tu ne m'avais jamais fui une fois à l'abri des regards, comme si j'étais précieuse à tes yeux et comme si j'étais ton monde.

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Date d'inscription : 08/04/2023

Tu es infiniment nombreux Celui qui méprise, celui qui blesse, celui qui aime, celui qui cherche Et tous les autres ensembles Trompe-toi, sois imprudent, tout n'est pas fragile N'attends rien que de toi, parce que tu es sacré Parce que tu es en vie Parce que le plus important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d'être

(OOTD) le conseil te paraissait avisé sur le moment, de reproduire le comportement d’un mioche de douze ans dans un contexte totalement différent. obliger l’attention à se focaliser sur l’environnement, constitué de centaines d’éléments à décrypter. tu n’te rends pas toujours compte jairo, que les autres ne perçoivent pas le monde de la même manière que toi. ce couloir, tu pourrais en parler cinquante fois sans jamais le décrire de la même manière. tu connais par cœur toutes les aspérités qui affectent le mur, le sol et le plafond. tu les évoquerais les yeux fermés, en exposerais précisément la taille, la forme, le dégradé de teintes. un stockage à l’infini de données insignifiantes, une sorte de super pouvoir qui n’t’a jamais rien apporté d’autre que des emmerdes.
serre … moi. l’injonction presque murmurée, à bout d’souffle. l’aveu d’un besoin inattendu et déroutant.
quoi, c’est tout ?
faut dire que t’as jamais été bon pour grand chose jairo, à part emmerder l’monde et être une source de déception permanente. t’as pas beaucoup d’certitudes, des trucs que tu sais et qui peuvent aider. généralement quand t’essaies, tu fais tout de travers. comme avec elle avant, comme avec elle maintenant. nova elle pourrait bien s’faire engloutir par son mal être sans que tu puisses rien y faire, la même chose qui est arrivée à ta mère. demeurer spectateur au lieu de salvateur, celui qui tend la main pour attraper l’poignet sans jamais insuffler suffisamment de puissance dans le mouvement. t’as beau tirer pour extraire de l’abîme, le coeur crevé et les yeux remplis de suppliques, y’a toujours ce néant à la force d’attraction irrésistible qui séduit mieux que toi. la peau marquée qui file entre tes doigts, le constat désolant que t’as échoué, encore une fois. l’important, c’est d’accompagner. si t’entends cette phrase une fois de plus, tu pourrais bien perdre le contrôle. partir en vrille, mériter cette fois ta trombine en double page. accompagner, t’en as rien à foutre. toi, tu veux compter. signifier quelque chose de suffisant, juste une fois. avoir un impact important.
mais malgré le fait qu’tu sois bancal jairo, nova ne s’enfonce pas sous ton regard impuissant. faut dire que y’a que ta présence à laquelle se raccrocher pour ne pas sombrer, et nova a décidé de se livrer à l’ennemi plutôt qu’à l’agonie. au lieu d’échapper à ton étreinte pour rejoindre l’abysse hypnotisante, elle continue de lutter. arque son dos pour réclamer plus de tes bras, plus de toi. les mains dociles manipulées pour te contraindre aux ordres donnés, pour ne pas que tu l’abandonnes livrée à ces démons qui l’empêchent de parler. alors tu t’exécutes jairo, animal dompté, les instincts arrogants et ravageurs apprivoisés par les fragilités dévoilées. spectacle invraisemblable qui se joue dans ce couloir, de deux corps habituellement employés pour se déchirer, enlacés dans une sorte de parenthèse hors du temps. et ton visage contre ses cheveux bruns, éveille des sensations négligées depuis trop longtemps. son odeur qui se répand dans la cervelle, provoque l'association d'émotions apaisantes. la colonne se courbe et les muscles se serrent autour d'elle, se déploient pour t’imposer comme seul point d’ancrage. t’as toujours apprécié cette proximité d’vos deux êtres fissurés qui donne l’impression d’être un peu plus entier, même pour un moment fugace qui d’dure jamais. dans un autre univers, avec une version d’toi améliorée, t’aurais été capable de la désirer autrement. d’la vouloir entièrement, d’effleurer sa peau avec plus de conviction. ses baisers t'auraient consumé d'un sentiment puissant et désarmant. t’aurais considéré tous ses défauts comme des qualités, éprouver d’la fierté de l’avoir à tes côtés. tu l’aurais soutenue dans ses combats intérieurs, supporté avec elle le poids d'ses désillusions, du manque de confiance, d’ses erreurs. vous auriez pu être forts ensemble, contre tous ces connards.
et t’as envie de prononcer ce mot, celui qui pourrait être le début d’une trêve, d’une réconciliation. un “désolé” aux milliers de significations, parce que des choses à t’faire pardonner y’en a tellement qu’il faudrait une journée entière pour les citer. mais ça reste coincé dans le gosier, brûle trop la trachée pour trouver un chemin jusque sur la langue. “j’te lâcherai pas, juré. j’resterai tant qu’tu voudras.” une promesse c’est déjà bien, non ? et y’a pas d’gêne, pas d’inconfort. comme si c’était le truc le plus naturel à faire et à dire, comme si t’avais jamais arrêté. “j’te lâcherai pas cette fois.” et ce s'ra peut-être bien la première.

@Novalyn Carrington

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(( OOTD )) Tu sais pas s'il va bouger le petit doigt pour toi, tu lui as pas vraiment laissé le choix à vrai dire, tu t'es positionnée et t'as tiré ses bras vers toi sans vraiment lui demander son autorisation. Il ne te repousse pas. Tu comprends pas, ça te perturbe, mais t'as pas trop le temps d'y penser vraiment, l'urgence de la situation demande qu'il réagisse. Il le fait, Nova. Il se laisse faire sans broncher, tu le guides aisément sans qu'il ne montre d'opposition. Pire encore, il t'encercle, Nova, il forme cette barrière de sécurité autour de toi. Et alors qu'il fait tout ce qu'il peut pour te sortir de tes tourments, ça te frappe. Jairo, c'est le seul qui t'a donné envie d'essayer, de vraiment essayer. Le seul pour qui t'étais prête à tout envoyer valser. Tu l'aurais protégé plus que ta propre vie et t'aurais prouvé à tout le monde à quel point il en vaut la peine. Pendant que les autres te touchent du bout des doigts, lui, il a touché ton âme, sans bruit, si discrètement que tu ne t'en rends compte réellement que maintenant. Persuadée que ta colère se justifie par le seul traitement injuste qu'il t'a offert, mais c'est faux, Nova. Y'a pas que ça, tu le comprends, maintenant. Ouais, il t'a ignoré. Il t'a fui. Mais si c'étaient les seules raisons, tu serais déjà passée à autre chose depuis longtemps. Parce que t'en a rien à foutre de ces choses-là toi, t'es la première à laisser ton indifférence fissurer le muscle battant des autres. Tu sais que ton silence blesse, mais tu le fais quand même. Non, c'est pas ça, Nova. Ta volonté de chercher la petite bête, d'avoir toujours le dernier mot, de le défier, de le ridiculiser ou de profiter de sa vulnérabilité... T'aurais pu passer à autre chose depuis longtemps si c'était pas important à tes yeux, Nova. Mais Jairo, il a été important. Jairo, il est toujours important. Ça te fait mal de l'admettre, mais ce que tu voulais ressentir avec lui, tu l'as ressenti inconsciemment. L'évidence est là. Jairo, tu voulais l'aimer, tu voulais qu'il t'apprenne ce que c'est que d'être amoureuse, qu'il te rende un peu plus humaine, qu'il te prouve que t'es pas juste un bocal vide. Mais Nova, merde, il l'a fait, sûrement involontairement, mais la réalité est là : tu l'as aimé. C'est pour ça que t'arrives pas à lâcher l'affaire, à le lâcher tout court. Amour naissant qu'il a jeté dans un coin, amour fané aujourd'hui qui t'a laissé des marques. La rancœur que tu lui portes n'est qu'une excuse, t'as juste pris la voie facile parce que tu pensais pas que c'était autre chose. Mais encore une fois, c'est pas ça. Il t'a brisé le cœur, Nova. Ce cœur que tu pensais inexistant est bien réel et il porte une fissure qui se nomme Jairo.

Tes doigts s'abattent sur la peau de ses bras à mesure qu'il t'enlace et construit cette forteresse tout autour de toi. Cette fois, t'enfonces pas tes ongles dans sa chair, tu t'accroches juste à lui comme t'essaies de t'accrocher à la vie. T'as la peau douce, Jairo. Détail sans importance et pourtant, ton esprit est focalisé là-dessus. Avant aussi, tu trouvais qu'il avait la peau douce. Lorsque ses doigts s'entrelaçaient autour des tiens, quand il déposait sa main dans le creux de ton dos, qu'il replaçait une mèche derrière ton oreille ou qu'il caressait ta joue avec son pouce tout en écrasant ses lippes aux tiennes. Souvenir apaisant qui réchauffe tout ton être. Il est pas si con que ça, finalement. Se concentrer sur une chose et la décrire, ça aide. Puis, ses paroles. T'as plus le temps de penser à autre chose, ton esprit est accaparé par ses mots qu'il te délivre comme une douce berceuse. Tant qu'tu voudras. La conviction dans le ton de sa voix ne laisse aucune place au doute. Il déconne pas, Nova, il profite pas de ta vulnérabilité non plus, au contraire, il s'autorise à l'être lui aussi. Pas cette fois. Trois mots qui tournent en boucle dans ta tête, aveu qui exprime le regret d'avoir mal agi une première fois. C'est parce que t'es sonnée par le manque de souffle que tu penses comme ça ? Tu sais pas trop quoi faire de ce trop-plein d'informations, de ce flot d'émotions qui se répand dans chaque parcelle de ton corps toujours enfermé par son étreinte. Il te serre fort dans ses bras, Nova, il fait pas semblant, t'entends même son cœur battre contre ton dos tellement il t'écrase tout contre lui. Et ça te gêne pas, étrangement. T'as pas envie de t'extirper de là, t'as l'impression qu'à la seconde où il va te lâcher, ce sera comme si ce contact n'avait jamais existé. Opposition brutale, tu veux pas oublier ce moment, l'espace de ces quelques minutes, tu ne veux que tes yeux ne voient que lui, tu veux continuer de sentir son souffle chaud contre ta propre peau, tu veux faire durer ce sentiment familier, ce sentiment de sécurité, comme si t'étais à ta place.

Tu sens l'air qui pénètre tes voies respiratoires, même si la cadence est toujours trop rapide. T'arrives enfin à respirer, Nova, tu vas pas bêtement crever dans ce couloir et dans les bras de ton ex. Tu te sens pas gagnante pour autant, la panique t'as bien eue cette fois, elle s'est infiltrée en toi pour prendre le contrôle et tu y as assisté, impuissante. Surtout, si t'arrives peu à peu à reprendre les rennes, c'est pas parce que t'as réussi à combattre tes démons - une fois de plus. T'as rien fait toute seule, Nova, c'est lui, c'est Jairo. Tu sais pas si c'est la violence de la crise, la fatigue qui s'en suit, ta prise de conscience ou ses révélations, mais tes yeux se remplissent. T'es épuisée, t'as la tête qui tourne et la pression redescend doucement. C'est pas fini, t'essaies de calquer tes inspirations et tes expirations aux siennes dans l'espoir de retrouver un rythme normal et il te faut encore quelques minutes avant que tes mains ne tremblent plus. Anxiété qui s'évapore délicatement, s'en va à la recherche d'une autre proie, elle te libère lentement à l'unisson avec tes doigts qui se desserrent, jusqu'à totalement lâcher prise. Léger mouvement pour lui faire face, prunelles humides qui s'enfoncent dans les siennes, le désespoir, la honte, la tendresse et la reconnaissent s'y lisent. Sauf que t'arrives pas à le regarder dans les yeux, tu te sens soudainement stupide, tu sais pas trop où te mettre alors tu les fermes délicatement, laissant les perles salées rouler le long de tes joues. Bah ouais, il manquait plus que ça, Nova, que tu chiales silencieusement devant lui.

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Tu es infiniment nombreux Celui qui méprise, celui qui blesse, celui qui aime, celui qui cherche Et tous les autres ensembles Trompe-toi, sois imprudent, tout n'est pas fragile N'attends rien que de toi, parce que tu es sacré Parce que tu es en vie Parce que le plus important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d'être

(OOTD) t’aimerais qu’elle reste là nova, lovée contre toi. la serrer jusqu’à en avoir mal aux muscles, ignorer la douleur pour continuer d’la sentir entre tes bras. renouer avec ce sentiment gratifiant et trop lointain désormais d’être important, d’accomplir quelque chose qui compte vraiment. t’as même les paupières qui se ferment, l’esprit qui s’égare là où plus rien n’a de consistance autour. juste elle et toi, retranchés dans cet univers qui n’existe plus depuis longtemps, reconstitué à partir de souvenirs mélancoliques et d’éléments tangibles. d’sa peau chaude qui réchauffe ton derme, des effluves familières qui embaument l’encéphale, du son de son souffle saccadé. le charme rompu à regrets bien trop rapidement, quand ton étreinte est mise à mal par son corps fuyant. les prunelles luisantes qui cherchent à te confronter, se dérobent finalement. révèlent l’ampleur de l’épreuve qu’elle peine à traverser, l’étendue des dégâts causés. et tu t’demandes si nova a dû gérer ce genre d’états quand elle était encore avec toi, ou si ses tourments sont plus récents. quelque part, ça t’fait chier de l’ignorer. c’est la première fois en tout cas que tu la voies comme ça. le masque atomisé à ses pieds, réduit en tas de cendres. et t’es le con qui tient l'allumette au-dessus de cet émouvant spectacle, avec le désir farouche de l’embraser. avant qu’elle ne puisse ramasser les morceaux et les recoller grossièrement, juste pour faire illusion. tu n'veux pas de ça maintenant, tu préfères souffler sur ces putains de débris grisâtres jusqu’à ce qu’ils s’envolent tous, emportés par la force de tes efforts. arracher les couches, sans jamais t’lasser. et t’es pas bien certain d’avoir le droit de nourrir cette envie égoïste, de démunir nova de tous les artifices qui la protègent.

parce que jairo, t’avais déjà eu l’opportunité de l’en déposséder. t’avais sauvagement gratté de tes mains les épaisseurs superposées, tracer avec tes doigts des sillions d’vérité sur son corps tout entier. des baisers emportés et convaincants, qui font s’sentir vivant. des paroles rassurantes et authentiques, qui écorchent les plus beaux camouflages. et t’avais aimé tout ça, de manière sincère. la sensation d’ses lèvres affectueuses contre la peau de ton cou, son parfum accroché à tes vêtements, ses regards sans l’besoin de parler. et plus que tout, ces moments d’fragilité comme un miroir dans lequel te contempler. ces instants partagés où vos similitudes avaient rempli un vide que tu pensais impossible à combler. où t’avais parlé des heures, vacillé. pourtant, pourtant t’avais pas joué selon les règles, partie biaisée depuis le premier pion qui avait bougé. t’avais triché comme un connard, le cœur marqué d’une autre empreinte que la sienne sans lui laisser une chance de planter ses griffes dedans, ne plus le lâcher. incapable de poursuivre la mascarade devenue épuisante, douloureuse. sa salive comme une brûlure, ses caresses comme des blessures, ses attentes insatisfaites comme un malaise permanent. t’avais plus eu envie d’jouer jairo, assisté impuissant à ses gestes désespérés pour récupérer les fragments de ce masque remis entre tes mains trompeuses, tes mains perfides.

t’avais déjà eu l’opportunité, et tu l’avais gâchée. masque rafistolé, replacé sur le visage. maquillage de haine, de rancœur, pire encore que celui qui sert à maintenir les autres hors de sa portée. t’avais accepté toutes les injures, les humiliations qui ont suivies après. les phalanges de ses cerbères sur ta gueule en guise de punition pour expier les péchés. son désintérêt redouté bien plus encore que les excès d’sa fureur, encaissée avec la satisfaction du condamné qui colonise toujours ses pensées. t’es prêt à l’entendre encore scander ton nom comme une malédiction, cracher le venin du fond d’sa gorge, tant que nova songe encore un peu à toi. alors tu crèves d’envie jairo, d’essayer encore. la fuite de ses larmes interprétée comme une autorisation de forcer la confiance de nouveau, alors qu’elle est simplement trop fatiguée pour lutter contre un ennemi différent. ta main, la traîtresse, emportée par l’instant qui se loge là contre sa mâchoire. le pouce qui glisse doucement sur sa peau humide, retrace le chemin de son chagrin. j’rends visite à ma mère, cinquième internement depuis l’début de l’année. une confession, de celles que vous partagiez avant sans faux-semblant. ils s’sont mis à deux pour l’empêcher de me fracasser le crâne avec la putain d'télécommande. tu n’donnes pas les détails jairo, juste de quoi lui faire comprendre que y’a de quoi faire vriller un tas d’trucs à l’intérieur. fissure révélée, plaie exposée, comme pour la rassurer. te débarrasser toi aussi de tous ces ornements qui dissimulent les véritables émotions. sans aucune obligation, sans crainte de son jugement, alors qu’elle identifie chaque déchirure depuis des mois pour en écarter les bords, raviver la douleur. j’ai pas ses gênes, mais j’suis fucked up pareil que toi.

t’inquiètes pas nova, t’es pas seule à être cabossée, déglinguée.
montre moi tes plus vilaines cicatrices, celles qui creusent la peau sans jamais s’effacer.
j’les trouverai belles, j’les embrasserai. mes lèvres contre ta peau une fois encore, pour soulager les écorchures.
j’te dévoilerai les miennes pour les comparer, la laideur sans rien dissimuler. et tu pourras si tu veux te moquer, du gardien de tes secrets.

@Novalyn Carrington

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(( OOTD )) Et maintenant, il se passe quoi ? T'es désemparée, tu sais pas si tu dois dire un truc ou partir en courant. Tu voudrais presque que ton souffle s'emballe à nouveau pour que le silence perdure un peu plus longtemps entre vous. Le remercier, ouais, tu devrais. La reconnaissance est là, elle explose dans chaque parcelle de ton petit corps frêle, mais aucun son ne sort d'entre tes lippes. Tu veux pas parler, Nova. Tu vas tout gâcher, si tu parles. C'est ce que tu sais faire de mieux après tout, t'excelles même dans le domaine. Tu te croyais maline à confronter le paternel sur ses vices, comme si tu avais le dessus sur lui, c'est en tout cas ce que tu pensais avec ce sourire en coin. Mais t'as perdu, Nova. Encore une fois. Histoire qui se répète dès que t'as l'impression de contrôler quelque chose avant que la réalité ne te frappe de plein fouet. T'as encore perdu le contrôle de la manière la plus laide possible. Pire encore, devant ton ex qui ne te juge pourtant pas. Non Nova, il réchauffe ta joue de sa large main et tu peux encore profiter de la douceur de son épiderme. Son geste affectueux qui électrise tout ton corps et ces souvenirs qui s'entremêlent à nouveau dans ton esprit brumeux. Qu'il reste pour te bercer de la sorte éternellement, c'est tout ce que tu veux.

T'en va pas, Jairo. Jamais.

Est-ce que ça veut dire qu'il n'a pas toujours joué avec toi avant ? Que tu n'étais pas juste un trophée à brandir comme le fait si bien tes parents dans ces soirées mondaines à vomir ? Hein Jairo, t'es pas comme eux toi aussi ? Ou peut-être que si. Peut-être qu'il ne fait que jouer avec toi parce que c'est si facile de t'avoir dans les filets. Surtout maintenant. Ta vulnérabilité exposée en plein jour, ne te permet plus de te cacher derrière cette façade que tu as construite avec les années, avec ta douleur. Fragilité qui te donne envie de croire en sa bonté, qu'un lien existe vraiment entre vous malgré les atrocités que vous vous êtes infligées.

On peut pas revenir en arrière ?
Tu veux pas me faire croire que je suis l'étoile de ton ciel noir ?
Comme avant.
Juste un peu.
Le temps que mes larmes sèchent.
Dis, tu peux ?

T'arrives pas à prononcer un seul mot, tu veux que le temps s'arrête, que rien ne bouge. Une fois encore, Jairo vole à ton secours, il brise la glace qui commence à se reformer en toi pour conter son histoire. Tu peux pas t'empêcher d'ouvrir les yeux et de chercher son regard pour y plonger le tien, surprise de sa démarche. Tu sais plus c'était quand la dernière fois qu'il s'était ouvert à toi et si les premières secondes t'as du mal à comprendre les raisons qui le poussent à le faire, c'est tout naturellement que tu lui prêtes une oreille attentive, sans jamais le couper, ni détourner tes prunelles des siennes. Lui aussi, il souffre, Nova. Lui aussi, il connaît ses couloirs par cœur. Lui aussi, il doit avoir mal à la tête en rentrant chez lui parce que l'odeur de l'hôpital est entêtante. Ta main qui se lève presque automatiquement lorsque sa deuxième phrase est prononcée et se pose délicatement sur le côté droit de sa tête. Tu veux pas imaginer cette télécommande l'atteindre, ta main présente comme pour le protéger de cette arme par destination qui n'existe pourtant pas à cet instant. T'as envie de le prendre dans tes bras, de lui caresser les cheveux et de lui murmurer que tout va bien se passer. Inversement des rôles, il devient le centre de tes pensées et tu ne vois que la déchirure grande ouverte dans sa poitrine. La même que toi. Exactement la même. Tu le vois, là, ce trou béant et tout ce à quoi tu penses, c'est comment l'aider à le refermer. Tu veux pas l'humilier ou raviver cette flamme qui le brûle sûrement de l'intérieur. Non, tu veux panser ses blessures au même titre qu'il a apaisé celle que ton paternel vient de t'infliger. Ta main retirée, sa dernière phrase résonne en toi comme une vérité absolue. - Quelles vies de merde. Tu sais pas quoi dire depuis le début et pourtant, ces quelques mots bien placés se glissent naturellement entre vous. Et contre toute attente, tu ris, Nova. Tes joues humides gardent la trace de ta fragilité, mais tu ris quand même en reniflant une ou deux fois. Ces quelques secondes où ta voix sonne mélodieusement face à cette situation absurde.

- J'oublierais pas ce que t'as fait pour moi aujourd'hui. Langue qui se délie et qui libère ta parole sans que tu n'aies besoin de réfléchir ou de peser tes mots. Malgré ton passé avec Jairo, t'allais garder en mémoire chaque émotion qu'il t'a transmise durant ce court échange que vous avez partagé. T'es même prête à lui livrer tout un discours sur tout ce qui te passe par la tête, mais tu décides plutôt de prendre du recul. - J'ai tellement de choses à te dire et ça me terrifie. Ouais, t'as peur, Nova. T'as peur de lui dire que t'as envie de lui pardonner ses fautes et de lui faire confiance à nouveau. T'as peur de te tromper et de te faire avoir - à nouveau. T'as peur de pas réussir à effacer cette rancœur que tu nourris à son égard. T'as peur d'être déçue, par lui, par toi. - Donne moi juste un peu de temps, c'est tout ce que je te demande. Tu sais pas ce que ça va donner, s'il acceptera ta requête ou non, si ce bref moment de douceur n'est que le début pour enterrer définitivement la hache de guerre ou s'il restera à jamais isolé. Tu lui laisses le dernier mot, les cartes en main et peu importe sa décision, tu la respecteras.

Mais faites qu'il accepte.

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Tu es infiniment nombreux Celui qui méprise, celui qui blesse, celui qui aime, celui qui cherche Et tous les autres ensembles Trompe-toi, sois imprudent, tout n'est pas fragile N'attends rien que de toi, parce que tu es sacré Parce que tu es en vie Parce que le plus important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d'être

(OOTD) tu n’sais pas vraiment à quoi tu t’attendais en lui confiant tes secrets, dans une espèce de tentative de rétablir un équilibre fragile. de lui faire comprendre que non seulement tu n’te moqueras pas, mais que tu lui offres les mêmes armes pour lui assurer que jamais tu t’serviras de ça pour la blesser. que si tu le fais quand même, elle pourra elle aussi charger son fusil et te tirer en pleine poitrine, t’infliger les mêmes dégâts. mais tu ne t’attendais pas à l’intervention de sa main contre ta tempe, ce geste réconfortant comme pour effacer la douleur qui fait remonter dans le gosier quelques élans aussitôt ravalés. tu n’te souviens plus jairo, de la dernière fois que quelqu’un t’as touché avec une affection désintéressée. et sans trop savoir pourquoi, tu t’mets à rire avec elle. contaminé par ce changement soudain d’attitude, totalement inadapté. c’est toujours mieux d’rire que de pleurer. elle a raison nova, quelles vies de merde. faut croire que t’étais prédestiné, l’abandon originel comme un présage de la suite de ton existence. pour autant, tu préfères te débattre et galérer plutôt qu’abandonner. t’as choisi depuis longtemps, en contradiction totale avec la manière dont tu mènes tes relations, la solution la plus difficile. et les mots qu’elle prononce après, sont bien plus cruels que la pire des tortures. parce que l’envie de connaître ces choses qui la terrifie te dévore, de peur qu’elles s’évaporent avec l’instant. et si après, tu voulais plus m’les confier ? non, le plus prudent serait de laisser les lèvres s’écorcher, de s’faire violence un peu plus longtemps pour que les confessions puissent se poursuivre. quitte à souffrir encore, quitte à rouvrir les plaies béantes que tu lui as creusées, qu’elle a taillées elle aussi. les ravager à coups d’lame tranchante pour leur permettre de peut-être, mieux cicatriser après. t’es prêt à tout étaler jairo, si elle prenait l’temps de s’y intéresser. t’avais été incapable d’empoigner son bras pour essayer d’la retenir à l’époque, au moins de tenter de justifier quelques accusations. pas forcément pour toi, mais pour elle. pour atténuer l’humiliation, pour rafistoler l’égo amoché. pour qu’elle comprenne qu’elle n’était pas qu’une putain d’couverture apposée là pour camoufler tous tes sales mensonges. que t’avais crevé cent fois d’pas pouvoir la toucher sans être capable d’éprouver plus que la tendresse d’un ami. que t’aurais préféré vivre dans un autre univers où nova aurait pu être la comète qui aurait pulvérisé ta planète. et pourtant, pourtant t’aurais pas renoncé à andreas pour elle. à la place, t’avais opté pour la solution d’facilité, celle qui consiste à repousser par un comportement détestable. celle que tu manies comme un maestro pour l’avoir pratiquée un nombre incalculable de fois. celle que tu pourrais mettre en application des yeux fermés, sans jamais sourciller. t’avais dégueulé des piques plus acérées qu’une guillotine, pour l’écorcher tout en entier. salement.

malgré ça pourtant, nova entrouvre cette porte claquée qui aurait dû rester fermée. semble touchée par ce moment trop clément entre vous, quelques minutes seulement contre des mois passés à se déchirer. est-ce bien raisonnable ? probablement pas. pourtant t’as de furieuses envies d’enfoncer la menuiserie sans ménagement pour t’imposer, les efforts déployés pour respecter la distance qu’elle entend maintenir entre vous. juste un peu de temps. et contrairement à c’que tu prétends souvent, la patience est une qualité utile qui te permet d’atteindre tes objectifs en évitant de bousculer. malgré c’feu permanent, la convoitise vorace, de tout vouloir immédiatement. en particulier l’attention des gens. t’as appris à tempérer tes caprices, à faire semblant de ne rien désirer. alors, tu te contentes de ramener tes doigts contre sa joue, le pouce qui dessine une virgule sous son oeil pour ramasser les vestiges de son affliction. “j’attendrai alors, j’te dois bien ça.” une promesse presque murmurée, yeux dans les yeux. le corps qui se recule finalement à regrets, tu ramasses tes attentes pour reculer vers la sortie et laisser à la brune le temps nécessaire pour t’ouvrir un peu plus cette foutue porte.

jairo s’barre en moonwalk.

@Novalyn Carrington

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