présent mais l’esprit est absent (nova)

beau.
passablement visible. souvent seul. un certain charme peut-être. beau ? de la part de la poupée brune ? si ambroise était pleinement conscient, capable de raisonner et réfléchir, il ne crayonnerait pas un simple sourire un peu béat sur ses lèvres. il ne serait pas perché sur cette rambarde glissante à lui sourire. il se renfrognerait. secouerait sa tête en ressentant un soupçon de malaise certainement. parce que novalyn n'est pas une poupée brune sulfureuse normalement. elle n'est pas une femme envahie par ses fissures et il n'est pas cet homme sombre et noyé dans la poudreuse.
ce soir, ils sont eux. sans masque. sans faux semblant. et ce soir, elle le trouve beau. ce soir, il la trouve saisissante. ce soir, ils se laissent aller. peu importe les démons. peu importe les plaies béantes. alors ses deux astres sombres se bloquent dans les ténébreuses, juste en face. il n'y a plus vraiment de klaxon et encore moins de pluie. juste cette chaleur grandissante, s'installant dans ses entrailles cherchant à réchauffer une âme éteinte. d'habitude.
un léger rire, avant de descendre. les corps qui se frôlent, se lient et se délient le temps de retrouver la terre pas forcément plus stable dans leurs états. flemme d'être récupéré par le daron en garde à vue en vrai. uniforme ou pas. un léger souffle. ses écarts ne sont pas connus de ses proches. son père, sa soeur. ses amis. personne n'est au courant que le gamin souriant et solaire tremble la nuit. escalade des murs normalement infranchissables et se met en danger, sans cesse. un regard. ses doigts qu'il saisit. qu'elle saisit. rien n'est très clair de toute façon. ambroise accroche ses doigts et se met en route pour la prochaine étape. le pont. c'est fait.
mais c'est toujours sur le pont qu'ils s'arrêtent. est-ce qu'elle veut remonter sur la rambarde ? est-ce qu'elle préfère rejouer une scène de danse classique et le laisser se perdre sur cette robe excentrique ?
non. c'est sa main qui accapare l'esprit de la poupée brune. qu'est-ce qui est douloureux ? un regard qui dévie des mèches brillantes de pluies pour se bloquer sur leurs mains liées. douloureux ? sa vie est douloureuse. ses questions incessantes sont douloureuses. ses peurs sont douloureuses. mais son physique ? rien. pas une douleur. sa main gonflée ne l'atteint pas. c'est une habitude. un schéma qui se répète, encore et encore. chercher la merde, chercher les coups et s'écraser contre plus fort que lui. ce soir, il s'est échappé seulement parce que la jolie nova était là. uniquement. non. réponse simple. pas besoin d'entrer dans les détails. c'est ta façon de me regarder qui m'est douloureuse, nova. pensée grisante, regard perdu. pensée dérangeante peut-être. ambroise aura le temps de regretter demain. pour le moment ? ses billes sombres se perdent sur cette cuisse qu'elle dénude pour couvrir une main blessée. hey, j'ai pas mal. j'te jure. sa main libre qui glisse sous le menton. un but: retrouver son regard. ambroise ne souffre pas de cette main. peut-être demain. sûrement demain. abime pas ta robe pour ça nova, si tu veux on va chez toi mais j'ai vraiment pas mal. j'ai... j'ai l'habitude. elle n'est pas au courant. il n'y a que seo dans le groupe, celui qui le sort des emmerdes quand il n'a plus l'esprit clair et qu'il se jette dans la fosse. gladiateur bancal. juste des démons qui le suivent comme son ombre et le poussent à se frotter à plus fort que lui. faut juste mettre un peu de glace. la convaincre. se convaincre.

Âge : 25 ans (02.11.1998)

Le compliment qui dépasse tes pensées et s'évapore dans l'air avant de disparaître malgré toi. Révélation qui ne t'étonne même pas parce que tu l'as souvent pensé, mais jamais illustrée par des mots. T'oublieras jamais la première fois qu'Hazel te l'a présenté, ce gamin avec le regard perdu et un sourire à en illuminer les enfers les plus sombres. Sûrement à ce moment-là que tu l'a trouvé beau pour la première fois, même si t'étais guidée que par ta naïveté et cette innocence qui n'ont laissé aucune trace sur les traits de ton minois d'aujourd'hui.

L'expression du visage qui change, toi non plus t'as pas forcément envie que le daron Wood vienne s’immiscer entre vous et mette fin à cette fête qui rassemble plus l'écho de vos défaites. Tu l'envies, tout à coup. Jalousie immature que tu tentes de repousser sauvagement alors qu'elle gagne du terrain. Ton père. Si c'était toi, il bougerait pas d'un pouce. Si c'était toi, il te regarderait même pas. Si c'est pas pour servir de trophée qu'il peut brandir fièrement devant ses convives - pour ne pas dire partisans - t'existes pas. Ses mots qui défilent comme un vieux film en noir et blanc et qui font vibrer les égratignures qu'ils ont provoquées en toi. "T'es importante que parce que je t'ai donné ton nom, je ne te dois rien alors tais toi et reste à ta place". Tes poings qui se serrent, que t'aimerais écraser contre le visage de ton paternel. Ça a l'air si facile quand tu vois Ambroise le faire, pourquoi pas toi ? La colère qui t'éclate des vaisseaux sanguins, l'angoisse que t’enfouis au fond, profondément et ce sourire artificiel que tu préfères lui offrir, comme tu le fais si ~~trop~~ souvent ces derniers temps. C'est devenu si facile de prétendre que tout va bien que t'as parfois l'impression que c'est le cas, quelques minutes de répit avant que la réalité ne vienne te fissurer un peu plus. T'insistes pas, imaginer qu'Hazel soit au courant de vos déboires te terrifie. Elle te regarderait avec cette culpabilité de savoir que tu t'effritais entre ses doigts sans qu'elle ne l'ait su. L'impuissance de ne rien avoir pu faire, mélangé au sentiment de trahison qui inviterait la colère à se joindre à la partie. Avoir cautionné le naufrage de son aîné en se taisant, ne pas l'avoir empêché de se perdre et l'accompagner même dans l'écroulement de vos raisons. Peut-être même qu'elle te blâmerait de la profondeur de ses cicatrices, juste parce que c'est facile de te reprocher tous les maux du monde. Et le pire dans tout ça, c'est que t'accepterais sans démentir.

T'y penseras demain. T'aviseras demain. Cette nuit, tu veux continuer à croire que t'es éternelle, que t'es immortelle et qu'il y a rien qui peut t'atteindre. T'as l'impression d'avoir jamais été aussi lucide de toute ton existence alors que t'es même pas capable de te rendre compte que tu te balades pieds nus dans la flotte. Si tu te voyais, tu te trouverais pathétique, ce qui aurait été supportable en réalité si t'étais seule dans ta déchéance. Mais t'es minable, Nova, regarde-toi, si Ambroise était pas là, tu sourirais pas comme ça, tu te serais écroulée dans un coin, livrée à tes angoisses. Ouais, t'es minable à lui demander si ça fait mal alors que c'est évident. Peut être pas maintenant, mais ça va arriver. La douleur va se réveiller depuis ses entrailles, si ce n'est pas de ses petites blessures qui habillent sa main. Tu tapotes ce tissu sur les plaies qui ne disparaissent pas et t’emplissent d'une violente animosité malgré les tentatives du gamin de te convaincre. Contre lui. Contre la sangsue. Mais surtout, contre toi-même. Contact qui t'électrise alors que ton menton se relève et que tes prunelles fondent à nouveau dans les siennes. Fais pas ça, Ambroise. A chaque fois que sa peau s'écrase sur la tienne, t'as envie de capturer la chaleur qui s'en dégage, de t'envelopper avec pour ne jamais la laisser partir. La petite voix qui te hurle que c'est mal, qu'il y a des conséquences, que tu devrais pas. Raison qui s'évapore dès qu'il effleure à nouveau ton épiderme. Plus tu t'enfonces dans ses iris, plus tes barrières tombent l'une après l'autre, te poussant à commettre l'irréparable. Tu dévies le regard, brisant la magie de ce désir prohibé qui brûle en toi pour éviter d'y céder.

- Je peux rien faire pour les anciennes. Mais celles-ci, je les laisserais pas devenir une habitude. J'veux pas être une de tes cicatrices, Ambre. Tu veux tout sauf lui faire du mal, l'idée de le blesser te donne la nausée. C'est peut être pas toi qui lui a infligé ces plaies, mais elles sont là à cause de toi et t'as pas besoin d'en savoir plus pour faire le raccourci. L'une de tes mains qui s'accroche à son poignet pour libérer ton menton de son emprise, celle dans laquelle tu te surprends à vouloir te noyer.

- Toute façon, je te demande pas ton avis et j'crois pas que t'aies envie de m'énerver, on sait tous les deux que t'as aucune chance. Soupir mêlé au rire, tu lui annonces d'une certaine manière que votre prochaine destination sera ton penthouse, sans négociations possibles. La tête penchée légèrement sur le côté, un sourire que tu espères être rassurant collé à tes lippes, tu lui tends ta main en lui présentant ta paume, les doigts assez écartés pour qu'il y place les siens dans l'espoir de les sceller jusqu'à ce que l'adresse soit atteinte. Laisse-moi panser ces blessures pour ne pas alourdir celles qui écrasent ton âme, autorisation silencieuse que tu lui demandes à travers tes yeux et cette main qui n'attend que d'être réchauffée.

_________________

"If u see me crying, it's because my moon is in cancer"

— she was a mess. the kind of girl who staged riots in her own heart. she fought her demons during the day and danced with them at night.

baby jairo :

regard brisé se regardant dans son propre miroir. ce n'est pas les mêmes maux qui emprisonnent les deux esprits, mais la douleur est là malgré tout. elle est amplifiée par cette pluie, cette poudre et ces regards qui s'accrochent. ambroise refuse que la poupée brune ne s'enveloppe dans la peine et la culpabilité. elle devrait savoir que le gamin est bien plus entreprenant que ça d'habitude. que ce n'est pas qu'une main un peu blessée quand il rentre de soirée en même temps que le nouvel astre se lève. l'adrénaline dans les veines, l'adrénaline pulsant et l'entraînant à courir après sa propre perte. la douleur physique pour oublier les peines de l'esprit. tu serais une cicatrice que je serai fier de porter nova. murmure soufflé en même temps que cette main retirée pour lui laisser plus d'espace. ambroise prend trop de place. ambroise devrait reculer, prendre une respiration ou deux. s'éloigner. souffler. réfléchir. putain oui, réfléchir. ne pas faire de connerie.
les mots sont trop honnêtes et glissent entre ses doigts.
sourire triste crayonné sur ses lèvres.
la poupée brune a décidé que le gamin n'aurait pas le choix. ce soir, elle est le marionnettiste et il écope de l'enveloppe de poupée. l'hésitation n'écrase pas ses traits, au contraire. le gamin tend ses doigts et les lie naturellement à ceux de nova. dans leur peine, ils se soutiennent. peu importe de quoi l'autre souffre, ce soir ils ne s'abandonnent pas sur un morceau de trottoir. ce soir, ils ne se crient pas dessus. ce soir, il s'entraident. pourtant c'est ma passion de t'énerver. léger rire glissant sur ses lippes et s'échappant dans cette rue, confidente de leur sombre secret.
mains liées, les mètres se transforment en petits kilomètres et les secondes en minutes. le silence s'intensifie. le gamin n'a plus rien à souffler. son esprit divague sur cette main emmêlée dans la sienne. sur cette peau un peu trop froide. sur ce regard s'accrochant parfois. les mots ne sont pas nécessaires. les mots sont surfaits. ambroise l'accepte. gamin concentré sur cette main tendue, main inattendue.
l'immeuble abritant les secrets de novalyn carrington apparaît et le gamin commence à sentir son myocarde palpiter. qu'est-ce qu'il fait ? dans cet état, se mettre à l'abri dans le cocon de la poupée brune n'a pas de sens. aucun sens. la connerie pourrait arriver, si vite. la poudre accapare sa conscience et la bâillonne. porte sécurisés au plus haut point qui s'ouvre sous les coups de clés. main récupérée, malheureusement. coeur épris d'une sollicitude étrange mais audacieuse. ambroise pénètre dans ce penthouse qu'il connait très bien mais... jamais seul. il n'est jamais venu ici seul. l'ambiance y est différente. quelques lumières tamisées s'allument, les billes d'ambroise s'accrochent à celles de l'étoile la plus brillante. tu vas pas pouvoir faire grand chose... si t'as de la glace je la prends et je m'en vais. partir pour éviter de déraper. partir pour éviter de faire plus de mal encore. ambre ne cesse d'enchaîner ce mal. ces peurs atroces de faire du mal et de perdre son entourage ? il les accompli, les accompagne et s'emprisonne tout seul. comme un con. l'euphorie laisse doucement place à la réalité. cette réalité où il se retrouve seul chez nova avec une envie viscérale de fondre contre son corps pour partager un morceau de chaleur.

Âge : 25 ans (02.11.1998)

Ton cœur qui loupe un battement, tu ne t'y attendais pas. Fier de te porter en lui ? Vraiment ? Sensation de chaleur qui t'envahit et t'électrise les membres, une simple phrase qui signifie tant pour toi. Tu ne pensais pas que quelqu'un te dirait ça un jour, tu l'as pourtant voulu ardemment venant de tes parents. Ils ne sont fiers de toi que pour se vanter de leur propre réussite ou légitimer leur nom. Toi toute seule, t'es qui ? Il a pas peur lui et surtout, il a pas honte. Ni de ton silence sur les raisons de ta déchéance, ni de cette pente glissante sur laquelle tu titubes. Tes prunelles remontent jusqu'aux siennes et tu le regardes avec admiration. Jamais personne ne t'a dit une telle chose, t'as l'impression d'avoir un peu d'importance pour quelqu'un, sensation tant oubliée que tu ne pensais pas que ça arriverait à nouveau. Et pourtant... Il s'agrippe à tes doigts en ne manquant pas de te faire doucement sourire. Humour qui lui ressemble tellement que t'as l'impression d'avoir un gamin enjoué devant les yeux le temps de quelques secondes. T'as encore plus envie de le soigner, de panser ses blessures et de lui montrer qu'il n'est pas obligé de saigner à chaque fois, qu'on peut prendre soin de lui. C'est ton objectif alors que vos pas résonnent et s'approchent de ta prison dorée. Ta main qui abandonne la sienne pour ouvrir la porte, la chaleur qui s'en échappe aussitôt. Les lumières qui s'allument sans agresser les yeux et les baies vitrées qui offrent cette vue spectaculaire dont tu ne te lasses pas. Direction prise vers la cuisine, le temps de chercher une poche froide et la trousse de secours avant de revenir vers "le patient". Ses mots qui te frappent en plein visage, l'impression que sa main qui t'effleurait l'épiderme plus tôt venait de te gifler, la poche froide que tu déposes pourtant délicatement sur la zone désirée.

- Pourquoi tu me fuis Ambre ? Un son de voix cristallin qui se veut calme alors que c'est une tornade qui gronde en toi. Tu te sens bête, tellement bête. T'es stupide, Nova. Te laisser avoir par des mots, croire qu'enfin quelqu'un est capable de te regarder et de voir celle que tu es vraiment, quelqu'un qui se dit fier de t'avoir à ses côtés. Malgré tes fissures. Malgré ta fragilité. T'as menti, Ambroise ? Pourquoi tu fais ça, Ambroise ?

- T'es déçu ? J'suis plus assez bien à tes yeux, j'en vaux plus la peine, c'est ça ? Tu pensais pourtant que t'ouvrir à lui était la solution, qu'il t'avait accepté depuis le début avec tes secrets et cette douleur que tu dissimules. Mieux encore, tu pensais que vous ne faisiez qu'un, l'espace de quelques heures, que vous faisiez taire les démons de l'autre en vous tenant par la main. Il est ta bouée de sauvetage ce soir, mais il semble que tu n'es qu'illusion, une sensation de bien-être éphémère dont il vient de se lasser. Le muscle battant qui se serre, tu n'arrives pas à lui en vouloir. Il a raison, après tout. Tu n'es plus cette étoile brillante au regard espiègle. T'es une simple fleur fanée qui tente d'oublier ses peurs en se collant la poudre au nez et cette fleur-là, il l'avait cueilli en la découvrant sous un tout autre angle. T'es plus cette rose aux doux pétales parfumés, t'es plus qu'une tige couverte d'épines. Ouais, t'es plus la Nova qu'il a toujours connu, juste une version amochée plus laide, bien loin du prestige d'une Carrington. À quoi tu t'attendais au juste ? Tu te sens insignifiante et transparente depuis que ton père t'a marqué au fer rouge, comment as-tu pu croire un instant que ça allait être différent avec lui. L'abandon qui se glisse en toi comme un poison dans tes veines, la colère qui t'anime et te déboussole au même moment. Il va s'en aller, Nova, tu peux pas le retenir, de quel droit le pourrais-tu ? T'as aucun argument pour lui demander de rester alors qu'il a toutes les raisons du monde de partir loin de toi.

hj:

_________________

"If u see me crying, it's because my moon is in cancer"

— she was a mess. the kind of girl who staged riots in her own heart. she fought her demons during the day and danced with them at night.

baby jairo :

fuir. tel un lâche. tel une sourie entrée au mauvais endroit et risquant de se faire prendre à tout moment. novalyn n'a pas besoin d'un mec comme ambroise, d'un ami dévasté au bord du précipice. haisley ne lui pardonnerait pas. seo ne lui pardonnerait pas. cam non plus. partir est l'option raisonnable. l'option qu'il laisse échapper entre ses lèvres tout en grimaçant quand le froid entre en contact avec sa main abîmée. le courage ou la folie. les deux peuvent cohabiter mais ces derniers temps, c'est surtout la folie qui s'accroche à chacun des atomes le composant. la folie pour étouffer la douleur.
les sourcils qui se froncent sous l'assaut de ses mots. plus assez bien. putain. jamais. tête qui se secoue pour la stopper dans ce flot d'inepties avant qu'elle n'aille trop loin et ne les brise tous les deux plus encore. ambroise redresse sa seconde main pour la déposer contre la sienne. peau douce mais froide tenant cette poche de froid. épiderme contre épiderme. iris contre iris. il capte son essence, ses peurs. elles font échos aux siennes. lui aussi, à l'impression de ne plus être assez bien. de ne plus mériter quoique ce soit. qui a réellement envie de passer du temps avec lui ? plus personne. parce qu'il ne cesse de se noyer. encore et encore.
j'te fuis pas... enfin... j'veux pas partir. qu'il tente de se reprendre. les mots ne sont pas toujours choisis avec tact. la combustion de ce qu'il a ingurgité ne l'aidant pas à y voir clair. j'dois partir nova parce que... parce que... putain... regard sombre qui frôle le sol, se cache sur le parquet hors de prix ornant cet appartement. il a déjà foulé ce parquet, bon nombre de fois mais jamais... non jamais avec ces sensations au creux de l'estomac. parce que tu m'vois et ça me fait flipper. tu me vois vraiment, pas juste... tu sais, pas juste ce type un peu marrant... t'es en train de voir mon âme complètement anéantie et ça m'fait flipper. la seule à creuser, la seule à le toucher. sûrement parce que leurs âmes se font échos, s'appellent et se cherchent. j'vais être honnête, j'suis attiré par... toi. là. c'que tu dégages, comment tu me regardes... ça fait longtemps... oui, longtemps qu'on ne l'a pas regardé de cette façon. longtemps qu'on n'a pas glissé ce genre de regard sur ambroise. gamin esseulé, homme se débattant contre des démons s'acharnant. sous ses apparences de mec un peu adorable au sourire enjôleur se trouve un homme à la chaire tuméfiée, au coeur en pièce et aux plaies béantes. ambroise est détruit, incapable de se relever et enchaînant connerie sur connerie. j'ai juste envie de... de te prendre dans mes bras. et ça va merder. ça va déraper. et j'vais faire du mal... encore. à tous ces gens qui compte pour nous. mais putain ce qu'il a envie d'être égoïste et de fondre contre cette étoile brillante. la poupée brune est son paradis ce soir. pourrait l'être.

@novalyn carrington
hj:

Âge : 25 ans (02.11.1998)

L’estomac noué, tu fais plus la différence entre le vrai et le faux, entre ce qu’il te dit et ce qu’il te montre. T’es terrifiée de le voir te tourner le dos et de te retrouver seule avec toutes ces pensées qui te hantent. Il va t’abandonner lui aussi ? Fais-le, Ambre. Pars, loin de ce feu ardent qui la consume, protège-toi avant qu’il ne soit trop tard, avant que tu ne deviennes cendres comme elle. Tu vaux mieux que ça, mieux qu’elle. C’est vrai ça, Nova, tu lui apporteras rien de bien, plus d’inquiétudes, plus de souffrances… Et des regrets. C’est tout ce que t’es capable de lui offrir. T’as envie d’hurler, d’écraser tes paumes contre les murs et de briser tout ce qui se trouve autour de toi, ressentir une douleur physique pour endormir celle qui accable ton âme. Pourquoi t’es comme ça, pourquoi personne ne reste avec toi ? Ondes négatives qui t’encerclent et t’étouffent, tu pourrais te liquéfier sous ses yeux, mais sa main se pose sur la tienne et te donne des frissons. Il a ce don de faire taire tes démons, de les gifler violemment et d’ériger ce mur de glace impénétrable entre eux et toi. Il te fuit pas. Il veut pas partir. Rythme cardiaque qui augmente. Souffle qui se coupe lorsque ses prunelles dévient. Tu l’attends cette raison pour laquelle il DOIT partir, tu veux l’entendre de ses propres mots, de sa voix.

- Je l’adore le type un peu marrant. C’est d’ailleurs celui que t’as côtoyé la majeure partie de ta vie et que tu as appris à connaître au fil des années. Il a toujours fait partie de ta vie et tu auras toujours besoin de lui au même titre que les autres. Son humour, sa joie de vivre, la douceur de ses mots, toutes ces choses qui font partie de ce qu’il est et qui te rappellent aisément sa petite sœur. - Mais j’préfère celui que t’es vraiment, j’veux le vrai Ambre. T’as pas à faire semblant avec moi. Affirmation irréfutable, les artifices et faux semblants ne sont pas pour toi. S’il veut pas sourire, qu’il ne sourit pas. S’il veut pas blaguer, qu’il ne blague pas. T’en as rien à faire toi, tu veux pas qu’il se force ou qu’il te donne une certaine image juste pour te faire plaisir. C’est lui tout entier que tu veux voir. Que tu vois, d’ailleurs. Ses mains encerclant la tienne, tu uses de celle libre pour prendre délicatement son menton et l’obliger à te regarder. Sensation électrique qui parcourt ton échine alors que tu fonds dans ses prunelles, ce désir interdit que tu as de plus en plus de mal à contrôler. - Ton âme est peut-être anéantie, mais ça n’enlève en rien sa beauté et son authenticité. Si seulement tu pouvais te voir comme je te vois. Il saurait alors, à quel point ses cicatrices sont belles, à quel point elles le complètent et à quel point elles le rendent plus humain.

Attiré par toi. Il est attiré par toi, Nova. Comment est-ce que c’est possible ? T’es tout sauf séduisante là, tu ressembles à rien alors que t’es encore trempée et frigorifiée par l’escapade nocturne. T’as encore des mèches de cheveux qui te collent au visage, t’es ravagée par toutes tes consommations de la soirée et tu as perdu cette lueur dans tes yeux depuis bien longtemps. Rythme cardiaque qui augmente. Qui tambourine contre ta poitrine. - J’veux pas que tu t’en ailles, Ambre… Ta main qui s’ouvre pour se poser cette fois-ci sur sa joue. Tes iris qui ne quittent les siennes que pour se perdre sur ses lippes quelques secondes avant de reprendre leur place. T’es curieuse, Nova, t’as envie de savoir quel goût elles ont, si elles sont douces et si tu peux y palper cette passion qui t’anime toi. Faire du mal à tous ces gens qui comptent. Tu sais rien faire d’autre de toute façon, un peu plus ou un peu moins… Ça leur fera jamais plus mal que ce que tu ressens depuis une éternité. Merder. Déraper. C’est pas déjà ce que vous faites depuis le début ? - Si tu décides de partir, je t’en voudrais pas j’te jure. Mais si tu restes… Bien sûr que tu lui en voudras pas, il fera tout simplement comme les autres et tu trouveras une raison de légitimer son départ, tu sauras à la fin qu’il aura raison de s’en aller sans se retourner. - Prends moi dans tes bras et serre-moi fort. Lèvre que tu mordilles, que tu tortures sauvagement pour refréner ce désir qui brûle et te donne l’impression d’être vivante. Cette chaleur qui se dégage de son épiderme sous ta main, te donne l'impression d'être en sécurité, qu'il ne te fera pas de mal. T’en vas pas Ambroise. T’en vas pas. Éclate ton myocarde contre le sien pour qu'ils puissent battre à l'unisson.

hj:

_________________

"If u see me crying, it's because my moon is in cancer"

— she was a mess. the kind of girl who staged riots in her own heart. she fought her demons during the day and danced with them at night.

baby jairo :

ce type un peu marrant.
celui qui va toujours bien derrière un sourire aussi solaire que l'astre lui-même. ce sourire enfouit, éclaté. grand frère omniprésent, incapable de montrer ses faiblesses. l'autodérision et l'humour comme armes de prédilection pour assurer ses arrières et rassurer ses proches. il en use encore beaucoup, à chaque nouvelle étape mais parfois... c'est difficile. parfois. c'est impossible. comme ce soir, maintenant. coincé au fond des iris de la poupée brune. des yeux humides d'honnêteté et de failles répondant aux siennes.
ne pas retenir les démons. il les a lâché ce soir mais s'il continue dans ce sens ? il finira par faire du mal à beaucoup trop de personnes. la conscience est là, éveillée dans un coin de l'esprit à lui rappeler ses fautes et ses nombreux vices. pourtant, son regard se redresse sous ses gestes précieux. une main tendue à sa façon. si seulement je pouvais juste... arrêter d'être coincé là dedans. coincé avec ses maux. coincé parmi ses démons. si seulement il pouvait se glisser dans l'esprit d'un autre. c'est ce qu'il tente de faire à coup de substances le faisant papillonner. ce soir, c'est sa présence qui le rend étrangement plus fort. à moins que ça ne soit une faiblesse d'avoir envie de fondre contre sa peau chaude et douce. une faiblesse que d'avoir envie de se réfugier dans ses bras pour anéantir la douleur tout en capturant la sienne. est-ce égoïste que d'avoir envie de la faire sourire ?

regard ancré dans le sien, les doigts d'ambroise toujours fermés contre les phalanges de la poupée brune pour la maintenir au plus proche. à moins que ça ne soit pour ne pas sombrer. une marque d'affection, ce besoin de la toucher, de la caresser. ce besoin et cette envie de rester qui brûle au point de le consumer par endroit. peau qui palpite, épiderme en manque, myocarde en alerte.
tel un marin à deux doigts de perdre pied, ambroise s'écrase contre l'unique lumière de cette nuit sombre. le phare au creux de ses pupilles l'attire et le choix se fait naturellement. parce qu'il n'y a pas refus entre les lignes. ni négation. rien que des bras qui sont prêts à s'ouvrir pour l'accueillir. pour être lui, juste eux. ambre et nova. brisés, mais ensemble. gestes tendres. ses doigts qui lâchent sa main seulement pour se glisser le long de ses hanches. un corps qui se rapproche pour retrouver son idéal, ce morceau de paradis où ses propres démons semblent se taire. il n'y a plus que des murmures à peine audible. pourquoi ? parce qu'il y a ce myocarde qui tambourine plus fort que tous les maux qui l'habitent. un palpitant décidant de reprendre sa place, ses droits contre l'épiderme de l'étoile.
il reste.
ambroise la prend dans ses bras et la serre aussi fort que possible. son dos légèrement penché, sa tête qui se glisse contre son cou. une odeur différente. un morceau d'elle et un morceau de cette pluie qu'ils ont accueilli déraisonnablement. le gamin s'enveloppe de son parfum, se roule dans cette bulle de quiétude. lèvre à moitié ouverte qui glisse contre la courbe de son cou. ses lèvres qui osent glisser un ou deux baisers contre sa peau de pêche, sans en faire trop. juste... la sentir, la ressentir et l'accueillir. tendresse infinie dans ses gestes. il n'y a plus les chamailleries de d'habitude, ni les rictus en coin. émotions intenses, emmêlées. difficile de s'y retrouver. ambre se laisse aller à être lui. jusqu'aux traitresses qui viennent mouiller ses joues, glisser sur son épiderme pour s'éteindre contre la peau douce de la poupée brune. nova... complainte. supplication. ses doigts s'accrochent un peu plus fort encore à cette douce enveloppe, oubliant la retenue.

@novalyn carrington

Âge : 25 ans (02.11.1998)

T’es pas la seule, à cogner contre les murs invisibles de ta prison. T’es pas la seule, à chercher une brèche dans le néant pour un peu d’air. T’es pas la seule, à hurler dans le silence pour qu’on te libère de ces chaînes douloureuses. Non, toi aussi t’aspires à trouver cette échappatoire, loin du vacarme qui fait tourner ta tête. - J’peux essayer de te sortir de là. On pourrait s’enfuir, ensemble. Ses démons sont là, invitent les tient à leur prendre délicatement la main avant de se lancer dans cette danse frénétique au-dessus de vos têtes. Telles des ombres invisibles aux yeux du commun des mortels, ils se complètent et s’apprivoisent, prennent le temps de se découvrir jusqu’au moindre détail. La beauté du chaos ne se révèle donc que lorsqu’il se trouve un partenaire pour se rendre au bal. Occupés par la contemplation de l’un et de l’autre, les éclats de pénombre s’éloignent en jouant ce spectacle dont ils connaissent chaque pas, au rythme d’une mélodie qu’ils sont les seuls à entendre, sans se soucier davantage de vos corps vulnérables. Tout est pareil, mais quelque chose a changé, confusion qui s’infiltre dans ton esprit désorienté et que tu n’arrives pas à effacer. À la minute où ses doigts ont pris place sur le tissu fin de ta robe pour t’attirer vers lui, tu l’as su, c’est lui qui a complètement changé les règles du jeu. À mesure que son étreinte se resserre, les pas de danse s’éloignent au point que tu ne les distingues presque plus. Tout semble pareil, mais presque tout a changé. Le myocarde tambourine toujours autant, si ce n’est plus, l’impression constante qu’il est sur le point d’exploser. Plus pour les mêmes raisons, Nova. Ce n’est plus ton tourment qui contrôle l’irrégularité de tes battements, non, c’est lui. Le prince ténébreux t’enveloppe d’abord d’une tendresse qui apaise instantanément tes maux, d’une douceur que tu ne pensais plus jamais ressentir. Plus le contact s’intensifie, plus tes pensées encombrantes se dissipent pour ne laisser derrière elles que le silence, comme si elles hurlaient mais que tu ne pouvais plus les entendre. Moment de répit inespéré qu’il t’offre avant de relancer les pics cardiaques, lippes qui goûtent l’épiderme et y laissent des marques de chaleur réconfortante. Rien n’est plus pareil, tout a changé. L’espace de quelques instants, il a fait ce que tu ne pensais plus possible, il a réduit les flammes qui te dévorent quotidiennement par la rencontre de vos peaux. Toi aussi, tu veux le délivrer de ce qui piétine son âme et alourdit ses épaules, même si ce ne sont que quelques minutes de liberté, assez pour qu’il puisse respirer à nouveau à plein poumons.

Les perles salées le quittent et meurent sur ta peau avant que sa voix déchirante ne prononce ton nom et te transperce tout entière. Réciprocité immédiate, tu caresses délicatement ses cheveux d’une main avant de l’écraser un peu plus contre toi. Tu n’as pas besoin que les mots emplissent la pièce, tes gestes seuls suffisent à lui parler, lui dire qu’il n’est pas seul, que t’es là et que tu le seras chaque fois qu’il en ressentira le besoin. Durant quelques minutes, il n’y a que tes doigts qui s’animent en s’enroulant de ses mèches épaisses, t’aimerais faire plus pour l’aider, beaucoup plus, mais t’es même pas capable de te sauver toi-même, tu seras jamais suffisante, t’as pas ce qu’il faut. Tu relâches ta prise progressivement, fais face aux dégâts causés par l’écoulement du fleuve sur ses joues et tes deux mains encerclent son visage instinctivement, tes pouces voulant effacer leurs marques. Qu’est-ce que tu fous, Nova. Prunelles brillantes du prince dans lesquelles tu te plonges, comme pour y chercher une forme d’approbation, mais tu finis par t’y perdre, longtemps, trop longtemps. Le front que tu colles au sien, les paupières qui se ferment et ces pics qui affolent le cœur. – Laisse-moi essayer, Ambre. Doux murmure qui renferme d’intenses émotions. Essayer de le sortir de son enfer, au moins ce soir, lui permettre une fuite loin de la détresse en anesthésiant la douleur par une nouvelle sensation, inconnue jusqu’alors. Et par la même occasion…Satisfaire ce désir qui brûle honteusement en toi, laisser le feu te consumer, quitte à n’être que sa seule victime. Le prince ne veut pas faire de mal à ceux qui l’aime, mais toi, t’es incapable de penser comme lui dans cet état. Pourquoi le laisser t’approcher ferait du mal à d‘autres ? Putain Nova, cède pas. Mais l’insolente que tu es brave déjà l’interdit, ne craint plus les conséquences et se lance à corps perdu. Ça commence par un regard intense, se poursuit par l’effleurement de l’arête de son nez et se termine par tes lèvres rosées qui s’écrasent contre les siennes, délicatement, puis, un peu plus fougueusement. Contact inédit qui t’électrise et ranime tous tes sens, te donne l’impression d’être vivante, comme sur cette route, entre les voitures, comme sur ce pont, sous la pluie fraîche. Baiser qui semble n’être que folie, qui répand l’adrénaline sous ton épiderme, donne l’effet de la toxine poudreuse, mais en bien mieux, bien plus fort. Le prince se noie-t-il aussi dans cette passion dévastatrice ou choisira-t-il d’y mettre fin prématurément. Et toi, Nova, est-ce que t’as réussi, à lui donner l’impression d’avoir fui, ensemble, comme annoncé plus tôt. Ou au contraire, as-tu poussé le vice trop loin pour enfoncer davantage vos âmes écorchées dans l’abysse. T’en sais rien. Tu t’en fous, là, parce que n’est pas le goût des regrets qui fond sur tes lippes.

@ambroise wood :white:

_________________

"If u see me crying, it's because my moon is in cancer"

— she was a mess. the kind of girl who staged riots in her own heart. she fought her demons during the day and danced with them at night.

baby jairo :

beauté l'écrasant sous des mots purs.
épopée mêlant la peur et le besoin. s'enfuir pour ne plus faire face aux problèmes les étranglant. oxygène devenant difficile à trouver, poumons emplis d'une toxine ingurgitée à chaque nouveau jour qui se fait. ambroise est essoufflé, fatigué. des dégâts s'agitent et s'accroissent autour de son enveloppe. ce soir, dans les yeux de novalyn, il respire. noyé dans ses obsidiennes aussi sombres que ses propres démons, il respire sans se noyer. il n'y a plus aucune carte de survie, il n'y a que la vie. pure. essentielle. délicate. passionnante. larmes dévalant aveuglément, sans retenue. à quoi bon ?
ambroise retire le masque du mec marrant. le joker qu'on apprécie, qu'on remarque mais qu'on laisse toujours sur le bas côté. animal abandonné à chaque nouvel été, récupéré à la rentrée quand l'ennuie donne quelques coups contre la vieille porte en bois. on se souvient qu'il est là. sous les étoiles de cette soirée, les choses diffèrent. ambre soupire sans pudeur contre l'épiderme de la poupée passionnante. des mains s'accrochant à sa peau douce, reflétant le besoin d'être vu, entendu, écouté et aimé. besoin viscéral s'agitant contre ses organes, comprimant sa cage thoracique et venant se perdre entre eux. pas vraiment perdu, cette fois-ci. pas quand les gestes de déesse l'entraînent vers des lieux plus sûrs et précieux. l'honnêteté et la compréhension émanant d'elle jouant sur son équilibre. capable de tomber à genou s'il ne fait pas attention. apaisé entre ses doigts, ambroise ne retient plus ses émotions. les larmes comme le désir se mêlent pour former une mixture dangereuse. les limites s'écrasent quand leurs yeux s'accrochent. pupilles dilatées, passion désireuse de s'exprimer. toujours... léger souffle relâchant le poids de la sobriété.
pouls s'agitant sous l'épiderme jusqu'à ce qu'elle frôle son nez, sa peau et finalement ses lèvres.
tumultes d'émotions, de sensations. le gamin s'agite sous le doux baiser transformé en désir ardent. flammèche s'intensifiant. brasier prenant la place quand ses doigts se glissent contre la nuque de la poupée. choix fait. avant même qu'elle ne se glisse contre lui. il lui est impensable et impossible de reculer maintenant. la bulle dans laquelle il se glisse est douce, si douce et passionnante. se perdre dans ce nouveau brouillard est aussi soulageant que la poudre accumulée. nouvelle dose d'adrénaline. la solitude s'égarant dans un souffle enflammé délivré par la déesse de cette nuit. ambre n'est plus seul, ce soir. parce qu'elle l'a vu et entendu.
pression des doigts contre la nuque, cheveux encore humides s'accrochant autour de ses doigts. folie dévastatrice, meurtrière.
tant pis.
tant mieux.
ambroise avance, recule. des gestes automatiques ? non. primitifs. normaux. il n'y a plus de filtre, plus de limite, plus personne d'ailleurs. il n'y a plus personne autour d'eux. il n'y a plus qu'eux sous la lumière tamisée de l'appartement. les larmes sont séchées pour faire place au désir ardent de la vénérer, de l'adorer. passion brulante. bienfait s'inscrivant déjà contre chacun de ses gestes. ses phalanges s'étirant pour retrouver ce morceau de robe déchirée pour lui. les doigts glissent, recherchant la peau douce. frissons s'intensifiant à mesure que la robe se remonte. le soufflant éreintant, manquant. des lèvres se détachant, l'espace d'un instant. quelques millimètres, pas plus. le manque. ce foutu manque de toxico revenant à la charge, l'écrasant la seconde d'après. le manque d'elle cette fois. source abusive, obsessionnelle. l'approbation recherchée au fond des iris pour continuer. l'emmener avec lui. peu importe où. la destination n'a même plus vraiment d'importance. je te veux tellement nova. appétence et désir pour repousser les démons. au moins ce soir.

@novalyn carrington

Jeu 19 Oct 2023 - 12:43

Chaque fois qu'il se pose sur ton épiderme, tu sens cette fervente chaleur qui ne laisse que des cendres comme marque indélébile. Un feu qui t'anime, te donne envie de t'accrocher un peu plus à lui comme s'il était ta seule source d'oxygène. Véhémence qui ne te fait absolument aucun mal, qui efface même la douleur installée jusque dans tes entrailles et dont tu redemandes inlassablement. Comment une seule personne pouvait-elle te faire autant d'effets ? Comment avait-il réussi à te toucher là où personne n'avait jamais osé entrer ? Parce que c'est lui, tout simplement. Le prince t'accueille de ses bras en te regardant droit dans les yeux, en te regardant toi, celle que tu es vraiment. Il ne sursaute, ni ne recule jamais, malgré la noirceur, malgré la confusion, malgré le mélange incompréhensible de ce que tu es à l'heure actuelle. Non, il te regarde comme s'il y avait encore de l'espoir, comme si tu pouvais encore être sauvée. Comme s'il y avait quelque chose en toi qui méritait d'être regardée. Ses doigts se pressent sur ta peau, glisse naturellement là où ils sont destinés à être ce soir. Le palpitant s'affole, rate quelques battements lorsque le tissu révèle ta cuisse. L'impression de manquer d'air lorsqu'il impose les millimètres entre vos lippes. Reviens moi. Reste. Pour toujours que tu te dis alors que tu croises ses prunelles. Naufrage douloureux, violent, la douceur de ses lèvres te manque, tu veux plus, bien plus. Il te voit, Nova, il te veut. Toi. Les frissons parcourent ton échine alors qu'il prononce ton nom. Tu te sens spéciale. Unique. Alors que tu l'es pas, d'ordinaire. Tu recules d'un pas, romps tout contact avec lui sans ne jamais le quitter des yeux. Tes iris s'assombrissent d'autant plus, brûlant d'un désir que tu ne caches plus et que tu affiches sans regret. La bretelle gauche que tu fait glisser le long de t'épaule en te mordillant la lèvre inférieure, comme pour faire durer le moment. La seconde qui s'écroule sous tes doigts, te libérant définitivement du tissu abimé par vos aventures nocturnes. Il n'y a plus rien à cacher désormais, tu t'ouvres à lui complètement, seuls quelques morceaux de dentelles noirs s'accrochent encore à tes courbes féminines, laissant encore planer un peu de mystère sur ton corps. - Je suis là, à toi. À la seconde où il a voulu que tu restes auprès de lui alors qu'un autre t'accompagnait, tu lui appartenais.
Aime-moi ce soir.
Comme si j'étais la chose la plus précieuse au monde.
Comme si c'était la dernière fois que l'on pouvait échapper à nos abysses.
Désire-moi jusqu'à l'aube.
Comme si j'allais disparaître aux prémisses de l'astre solaire.
Comme si c'était la dernière fois que nos cœurs s'unissaient.
Le contact est rompu depuis trop longtemps, il t'est nécessaire, vitale même, de t'agripper à nouveau à lui. Place initiale retrouvée, intention enflammée, les pas s'enchainent, obligeant le prince à faire de même en reculant jusqu'à ce que la table à manger arrête votre course. Geste appliqué, ta main froide se glisse sous son vêtement et frôle délicatement son épiderme pour remonter jusqu'à son torse. Lippes qui retrouvent les siennes, plus férocement, cette fois-ci, que tu n'hésites pas à mordiller doucement avant de les quitter une nouvelle fois. Pupilles dilatées, visage qui se colle au sien, voix mélodieuse qui susurre à son oreille. - Moi aussi, je te veux. Confession enfin libérée, qui brise les chaines que tu avais noué solidement. Mais l'hésitation n'est plus, évaporée, envolée. Plus de doutes, plus de peur, plus de douleurs. Juste Nova. Juste Ambroise. Il n'y a plus que vos deux âmes écorchées qui attentent de ne faire qu'un.

@ambroise wood

_________________

"If u see me crying, it's because my moon is in cancer"

— she was a mess. the kind of girl who staged riots in her own heart. she fought her demons during the day and danced with them at night.

baby jairo :