CHRISTOPHER LIMA - SIMA MONROY (07-10)

Sam 30 Sep 2023 - 23:25

Sima Monroy
The hardest thing in this world is to live in it.
:copyright:buffy the vampire slayer
TW : dysmorphophobie (obésité à l'adolescence), TCA (troubles du comportement alimentaire), pensées suicidaires (à l'adolescence), langage grossier (parfois), références à la sexualité, homophobie, thérapies de conversion, religion.

never trust or love a wild thing.

âge ~ Une vingt-septième année estivale (1996) et l'impression ô combien rassurante de se bonifier avec le temps et cette folie qui ne cesse de croitre malgré la maturité acquise en cours de route. date et lieu de naissance ~ (14/08/1996, Lisbonne) La saison estivale comme parfait miroir d'une personnalité solaire et chaleureuse. La joie de vivre qui pétille à travers le regard et cette aura teintée de sensualité qui fait naturellement grimper la température. nationalité ~ Une double nationalité à l'image des origines portées. Portugaises d'un côté (paternel) et américaines de l'autre (maternel). métier ~ La carrière rêvée depuis tout petit, le gosse d'hier pleinement satisfait d'être pompier depuis bientôt dix ans et d'avoir su faire ses preuves jusqu'à franchir un nouveau cap l'an passé en étant promu lieutenant. orientation sexuelle ~ S'assumer a un prix, celui d'une famille inexistante aujourd'hui. Une décision à ne jamais, ô grand jamais, regretter. La liberté de pouvoir être soi-même n'a pas de prix. Homosexuel épanoui. statut civil ~ Rêveur, avec certitude, sans parvenir à trouver chaussure à son pied. Les réseaux n'aident pas et les rencontres motivées par Grindr ou Tinder aboutissent rarement au-delà d'échanges fiévreux sous les draps. statut monétaire ~ L'argent n'est pas un problème, sans pour autant rouler sur l'or. De quoi garder les pieds sur terre et ne jamais oublier ô combien tout peut basculer. Une épargne rigoureuse et des projets ambitieux comme ligne de conduite principale pour allier sécurité et plaisir personnel. groupe ~ A drop of water.

all night long slow down the song

2012 - Lisboa
Tu l’écoutes depuis plusieurs minutes en silence, soucieux de ne surtout pas être repéré. Qu’on se le dise, tu as honte d’être ici, la tête presque collée au bois de cette porte qui abrite la chambre familiale. Tes parents, tes deux frères et toi êtes rentrés à Lisbonne depuis quatorze ans maintenant et tu n’as jamais autant rêvé à un retour aux États-Unis. Elle prie, ma mère, comme tous les jours. Je sais que mon père préfère s’isoler pour s’adonner à ses propres recueillements. Il le fera plus tard, à la nuit tombée, lorsque nous serons tous couchés et qu’il aura la certitude de ne pas être interrompu dans son atelier situé tout au fond du jardin dans lequel il passe un temps fou dès qu’il sort du travail. Il préfère aussi se lever tôt le matin pour pouvoir se retrouver avec Dieu à l’abri des regards, pendant que nous dormons tous. Il a toujours été ainsi, très pudique… Trop pudique, au point où ses difficultés à exprimer la moindre forme de sensibilité, de vulnérabilité ou même de tendresse sont devenus un véritable problème pour vous, ses enfants. Tu as souffert de cela, tu aurais adoré pouvoir te confier à celui que tu considères comme ton exemple absolu… Pourtant tu as appris à taire tes déceptions, enterrer tes espoirs et ta tristesse en trouvant en tes frères un ancrage émotionnel solide. Ils ne me le pardonneront jamais. L’ainé a tenté de me rassurer, il a invoqué la carte du temps, de la patience et de la discrétion mais plusieurs semaines sont d’ores et déjà passées et les mots que prononcent ma mère ne laissent aucune place au doute. Elle implore que tu sois guéri, quémandes le pardon pour tes pêchés et tout ce que tu fais de « mal » en aimant les hommes. Aurais-je du m’abstenir ? Taire mon homosexualité comme tant d’autres membres de la communauté locale le font autour de moi ? Tu n’as pas eu cette force, parce qu’il en faut, pour vivre enfermé dans un placard par respect pour ses proches… Tu as préféré te montrer égoïste, à ta manière, en choisissant la joie… En choisissant la liberté d’être toi-même pour le meilleur. Le bonheur, ce n’est pourtant pas le sentiment qui me gagne depuis mes aveux. Je savais qu’il serait difficile d’être accepté, mais je ne m’attendais pas à un tel silence, assourdissant, durable… Ils ne m’adressent plus du tout la parole, ni l’un, ni l’autre. Tu as souvent pensé qu’ils te mettraient à la porte, à vrai dire… Ils ne l’ont pas fait, et tu ne comprends pas pourquoi.

2012 (un mois plus tard) - Lisboa
« Tu dois le faire… Fais-le pour nous… Pour ta famille, Sima… Fais-le pour toi… Pour te sauver… Tu peux le faire… Tu peux changer… Tu n’as pas toujours été comme ça… » Je n’en crois pas mes oreilles. Je tourne la tête et implore silencieusement mon père du regard. Il le croise, il m’observe sans jamais prendre la parole, sans même moufter. Il est descendu de la voiture pour déposer mes deux valises devant le véhicule, quelques minutes plus tôt. Leur décision est prise, l’ignorance comme ultime confirmation de sa part. Je le regarde faire, impuissant, témoin du désintérêt qu’il porte à cette décision qui s’apprête pourtant à bouleverser ma vie. Il se penche, tends le bras devant moi et presse la poignée de la porte passagère pour l’obliger à s’ouvrir. Il impulse une action qui me confirme qu’aucun retour en arrière n’est possible. « Ne vois-tu pas tout le mal que tu nous fait, à ton père, tes frères et moi ?! Fais-le. » Elle ne changera pas d’avis, lui non plus d’ailleurs. Il ne me prête plus attention à présent, les deux mains rivées sur le volant, le pied martelé de spasmes comme autant de signaux d’impatience. Finissons-en, tu te jurerais l’entendre dire. Finissons-en… Le souffle coupé, j’étouffe un sanglot et porte une trop grande confiance à mes jambes lorsque le sol se dérobe sous mes pieds. Tu perds l’équilibre, cela ne dure pas, un si court instant que personne ne le remarque. Le moteur vrombi et s’élance à toute allure alors que tes prunelles se portent sur le panneau hissé devant toi… Peu importe le nom, la beauté du logo ou la citation utilisée pour inspirer la bienveillance à travers le slogan scandé des dizaines de fois par jour. Toutes ces entreprises portent le même véritable objectif en leur sein : la conversion. Avancer et faire un pas vers une famille qui ne saura jamais me comprendre pour qui je suis, reculer et tirer un trait sur tout ce que je pensais être acquis jusqu’à présent ? « Monsieur Monroy, nous vous attendions… » La silhouette qui se dessine au bout de l’allée ne laisse aucune place au doute. Quoiqu’il arrive, plus rien ne sera jamais comme avant, dorénavant.

2019 - Almada
« Te souviens-tu des derniers mots de ta mère ? » Il m’interroge, la pulpe des doigts rivée sur ma clavicule. Tu le regardes parcourir ton corps depuis une bonne quinzaine de minutes maintenant, les yeux rivés sur la réflexion que vous renvoi ce miroir qu’il a installé devant son lit. « Tu aimes te regarder pendant l’acte ? » Son souffle s’échoue contre ma nuque en une sensation douce, humide et tiède à la fois. Les traits de son visage s’étirent avec une rapidité déconcertante en un sourire teinté d’érotisme. Ses lippes se fraient fiévreusement un chemin jusqu’à mon épiderme qu’il déguste. « Il me semble que tu te délectais de ce spectacle, tout à l’heure ! » Je ne relève pas et me contente d’étudier les courbes d’une enveloppe que je ne comprends pas… Tu ne la perçois pas comme eux. Ces hommes qui te désirent, t’envient parfois… Tu sais pourtant qu’à travers ses caresses, le garçon contre lequel tu te loves exprimes ô combien il apprécie ce que tu es, ce que tu as représenté cette nuit… Ce qu’il t’a proposé de continuer à incarner malgré l’arrivée progressive d’un soleil synonyme de renouveau. Tu ne ressens rien de tout cela pour toi, si ce n’est une totale aversion. Un dégoût vertigineux, que leurs baisers, leurs caresses et leurs compliments ne pourront pas empêcher... Il n'y a que lorsqu'ils te font l'amour, que tu te convaincs que toi aussi, tu en vaux la peine... Il a raison... Je me suis délecté de ce spectacle... Tu en redemandes, comme une sorte de narcissique accro à sa dose de réalité. C’est dingue, la vitesse à laquelle certaines choses peuvent changer quand d’autres, elles, demeurent profondément ancrées sous la peau. Tu n’es plus cet adolescent mal dans sa peau, à présent. Il est loin, et pourtant si près de toi parfois… Tu ne te jettes plus sur la nourriture pour compenser le trou béant laissé par ta haine vis-à-vis de toi-même, par cette sexualité que tu t’es tant attelé à maintenir cachée derrière un écran noir jusqu’à ce qu’elle t’explose à la gueule… Tu as fait la guerre à ton obésité pour ne pas avoir à affronter la douleur d’un abandon contre lequel tu ne pouvais rien… Tu as transformé ce qui pouvait l’être, tu as payé cette lourde dette que tu te devais, conscient que jamais tu ne serais à même de prétendre pouvoir aimer une femme comme ils le voulaient tous. « Tu iras en Enfer pour ce que tu es. » Il arque un sourcil avant même de chercher la réponse aux questions qui naissent dans son esprit visiblement confus. Nos orbes se croisent dans ce même miroir et j’hausse les épaules, prêt à me confronter directement à lui, à sa peau que je caresse à mon tour, à ce torse que je redécouvre comme s’il s’agissait de la toute première fois, avec cette même curiosité teintée de désir. « Pardon ? » Il ne comprend pas, tout ceci lui échappe. « Tu iras en Enfer pour ce que tu es… Ce sont les derniers mots que ma mère a prononcés lorsque je me suis enfui de la thérapie. »

2021 - Almada
« Viens avec moi. » L’invitation est lancée comme s’il ne s’agissait que d’une idée quelconque, d’une pensée articulée sur un coup de tête alors qu’il n’en est rien. Tu prends ton courage à deux mains, tu babilles, le palpitant malmené par un tel boucan, par des pulsations qui accélèrent trop vite, en l’absence d’une réponse. Tu pèses le pour et le contre d’une telle proposition depuis des semaines… Depuis que tu lui as annoncé ton intention de quitter le Portugal pour voguer vers d’autres destinations… Vers les racines de ta mère. Ce n’est pas d’elle que tu tentes de te rapprocher en agissant de la sorte. C’est ton âme, que tu cherches à secourir. Tu te dois de laisser derrière toutes les cicatrices, tous les traumatismes liés à un pays qui n’a plus rien à t’offrir. Tu te sens prêt à repartir de zéro, comme tu le souhaites, selon tes propres termes… Pour toi et personne d’autre… Pour vous ? Il considère cette bouteille abandonnée à la mer. Il en attrape le goulot, libère le morceau de parchemin qui lui est personnellement adressé et pèse le pour et le contre. Ses prunelles ne me quittent pas et font davantage encore se serrer mon myocarde. « Il n’y a rien pour moi là-bas… » Les mots sont prononcés dans un calme olympien, leur violence n’en est que décuplée. J’encaisse péniblement le coup sans broncher. « Il y a moi… » Je le supplie du regard, l’implore de ne pas me forcer à lui dévoiler des sentiments que je ne sais pas formuler. Il me connait suffisamment bien pour me deviner à présent, ce pas que je fais en avant, il est gigantesque. Il ne s’agit pas d’une action impulsive et irréfléchie. Non, il s’agit d’une preuve d’engagement. Tu es prêt à le faire. « Je suis désolé… »

JUILLET 2023 - BOSTON
« Monroy ! » Nous sortons tout juste du camion, mes coéquipiers et moi. Le corps recouvert de suie après l’intervention de plusieurs heures sur un incendie d’entrepôt. Un regard en direction de mon lieutenant, véritable partner in crime – ou meilleur ami – qui hoche les épaules, incertain. Tu ignores pourquoi elle a décidé de te convoquer dans son bureau. Ta capitaine, à qui tu fais aveuglément confiance – et à qui tu voues une admiration que tu peines à dissimuler pour son parcours et ses luttes contre l’homophobie au sein de notre profession. Tu sais ô combien elle s’est engagée après avoir fait son propre coming-out, de la même manière qu’elle bataille quotidiennement en faveur de l’égalité hommes / femmes – Tu marques un arrêt extrêmement rapide du côté des vestiaires pour te rafraichir pendant que ton lieutenant est convoqué. Ce sont eux, ainsi qu’un autre homme décoré que tu ne connais pas, haut gradé pour sûr, à en juger par les nombreux éléments que tu retrouves sur son uniforme. Tu analyseras tout ceci plus tard, pour l’heure, tu t’installes comme on t’y invite de l’autre côté du bureau. « Suis-je dans de mauvais draps ? » Je ne me souviens pas avoir commis le moindre impair, aucune faute grave à recenser, une attitude irréprochable envers tous mes partenaires sur le terrain et de nombreuses récompenses annexes pour mon investissement en dehors de mes gardes. Je les jauge tous les trois du regard et leur neutralité m’interroge au moins autant qu’elle m’agace. « Nous souhaitons vous offrir l’opportunité de vous investir à hauteur de vos capacités et de votre mérite depuis un moment, Monroy. Seulement, aucun poste n’est pour l’heure à pouvoir ici, à Boston… » J’acquiesce, conscient de l’imposante liste d’attente qui se fraie entre mes propres ambitions et les éventuelles places qui se libéreraient dans les prochains mois. Nombreux, sont les excellents pompiers à évoluer dans les casernes du coin. « Avez-vous déjà songé à visiter New-York ? » J’ai le réflexe de chercher du regard mon meilleur ami que je sens amer, attristé à l’idée de me voir accepter l’offre qui m’est implicitement adressée, et à la fois prêt à me botter les fesses en cas de refus. La requête n’est pas formulée explicitement, certes, mais tout le monde a bien compris le message caché derrière cette simple question. « J’ai toujours voulu visiter New-York… »

NUMBER ONE S’il a passé le plus gros de sa vie au Portugal (à Lisbonne, puis à Almada), Sima a également vécu aux États-Unis les huit premières années de sa vie (à Washington). En effet, sa mère, conseillère politique pour le parti Républicain, puis associée aux deux campagnes successives de George W. Bush, a refusé de quitter Washington jusqu’à la réélection de ce dernier en 2004. Suite à cela, estimant qu'il ne lui était plus possible de viser plus haut, elle accepté de répondre favorablement aux supplications de son époux, médecin, qui espérait pouvoir rentrer au bercail auprès de sa famille. NUMBER TWO La famille est une notion qui, aux yeux de Sima, appartient au passé. Il n’en veut pas à ses parents de l’avoir mis à la porte, puis d’avoir coupé les ponts après l’avoir inscrit à cette thérapie de conversion comme un acte désespéré « de la dernière chance ». Il sait que son âme n’a jamais eu besoin d’être sauvée, même s’il lui a fallu plusieurs années pour que cicatrisent toutes les blessures infligées par la foi de ses parents. S’il a secrètement gardé un contact ponctuel avec ses deux frères, il n’a jamais revu personne pour autant. Sima a fait le choix de ne nourrir aucune rancœur à leur égard à tous… Il préfère tracer sa route, regarder vers l’avant, chercher les rayons du soleil et ne pas s’enlaidir en se surchargeant inutilement d’émotions négatives qui, de toute manière, ne changeront – ni n’arrangeront – rien. NUMBER THREE Le départ de Sima aux États-Unis, – comme un retour aux sources – en 2019, coïncide avec un besoin flagrant de se libérer des dernières chaines qu’il sentait l’oppresser. Il a fait son petit bonhomme de chemin tout seul, Sima, souvent tenté d’avoir recours à un accompagnement psychologique professionnel et puis finalement rassuré par le contrôle conservé par le biais de la lecture, de la documentation et de toutes les ressources sur le sujet trouvées en ligne. Ce déménagement, il l’a vécu comme une sorte de point final à un voyage initiatique qui avait d’ores et déjà trop duré. Il lui fallait au moins cela pour repartir complètement de zéro, et tant pis s’il a dû se résoudre à laisser derrière lui le seul garçon qu’il puisse affirmer avoir sincèrement aimé de toute sa vie. NUMBER FOUR Sima, ce n’est pas un type que vous entendrez se plaindre constamment de ses problèmes. Allez savoir si tout ceci est lié à son enfance et à ses relations avec ses parents, mais il a appris très tôt (TROP tôt) à intérioriser ses émotions les plus négatives. Il est comme tout le monde au quotidien, vous ne manquerez pas de l’écouter pleurnicher sur de petits trucs sans importance. En revanche, ses amis finissent toujours par se surprendre d’une chose : Il n’aborde jamais ses problèmes frontalement. Ce n’est pas qu’il les évite, bien au contraire, puisqu’il est étonnamment très conscient de ses failles, de ses démons et de ses problématiques personnelles. Il use et abuse d’une autodérision qui donne l’impression que tout glisse sur lui, même lorsque ce n’est pas le cas, et cela lui permet de ne pas laisser filtrer la moindre petite once de douleur à moins de savoir comment lire en lui. Un petit mec taquin qui sait rire de tout, surtout de lui et qui sait passer par de petites allusions humoristiques pour ouvrir la conversation ou briser la glace. Les conversations sérieuses le mettent facilement mal à l’aise lorsqu’elles sont tournées sur lui. En revanche, il est une oreille extrêmement attentive pour les autres, souvent même réputé pour ses excellents conseils. NUMBER FIVE Le problème, quand tu ne peux pas exprimer librement tes émotions à la maison, c’est que tu as tendance à compenser comme tu le peux. Sima n’est pas tombé dans l’engrenage des paradis artificiels. Il ne s’est jamais essayé à une consommation excessive de drogues… Il n’a même jamais tiré sur un joint de toute sa vie. L’alcool, il se réserve d’en consommer en dehors des occasions spéciales ou d’un petit verre de vin partagé en terrasse après une bonne (ou une très mauvaise) journée. Le sexe est un exutoire pour sûr, mais ce dernier n’en est devenu un qu’après bien des années d’errance personnelle, lorsqu’il a perdu sa virginité à l’âge de vingt ans. Ce qui aura vraiment contribué à aider Sima tout en le mettant en difficulté, c’est la nourriture. Consommée pour aller mieux, engloutie pour compenser l’absence… Avalée pour combler le vide laissé par leur absence, par les secrets, par ce sentiment de honte sans cesse véhiculé dans leur regard… Ils n’ont jamais su lire entre les lignes, apercevoir les signes. Aujourd’hui encore, et malgré tout le chemin qu’il a pu parcourir sur le plan personnel, Sima a conscience de souffrir de troubles du comportement alimentaire qui éprouvent constamment son équilibre à la moindre forme de contrariété ou d’anomalie personnelle. NUMBER SIX Les rêves, ceux qui se multiplient et s’interchangent parfois à toute vitesse… Ce sont eux qui ont permis à Sima de ne pas céder à ses pulsions les plus sombres pendant ce qu’il estime être la pire période de sa vie : L’adolescence. Vous n’entendrez jamais Sima se référer à ses années adolescentes avec la moindre allusion au harcèlement dont il a été victime. Tout juste vous confiera-t-il qu’il était en situation d’obésité préoccupante et qu’il n’était pas le garçon le plus populaire de son école. Derrière ce constat évasif et très pudique, à son image, Sima dissimule ses plus grosses blessures, celles qui le hantent encore aujourd’hui et nourrissent très largement ce monstre nommé dysmorphophobie avec lequel il cohabite. Il ne l’avouera probablement jamais à haute voix, parce qu’il a horreur de se sentir faible, encore plus de l’admettre, mais Sima a songé plus d’une fois à mettre fin à ses jours, étouffé par le regard des autres, les moqueries incessantes de ses camarades et son éveil à une attirance sexuelle décadente aux yeux de son cercle familial le plus proche. NUMBER SEVEN Le déclic, celui dont on parle toujours pour parler des grands chantiers de développement personnel que l’on initie à un moment précis de sa vie ; Sima ne s’est même pas rendu compte qu’il l’a eu le jour où ses parents l’ont envoyé en thérapie de conversion. C’est à cette époque qu’il s’est mis à faire du sport pour évacuer ses frustrations, sa tristesse, sa détresse et ses déillusions. Il a beaucoup travaillé sur lui-même à une époque où tout le monde s’attendait, au contraire, à le voir plonger tête la première vers des profondeurs inexplorées. Le sport, bien-sûr, mais également un régime alimentaire induit par une rencontre qui a tout changé à son quotidien, par cet homme qui l’a pris sous son aile en l’accueillant dans un refuge LGBT de Lisbonne après s’être échappé de thérapie. Par cet ange gardien qui l’a aidé à écouter les petites voix dans sa tête, à rechercher la petite marche supérieure plutôt qu’une progression utopique et impossible, en un bond gigantesque. Sima est resté six mois là-bas, il en est ressorti avec une présence qui l’a accompagné de près ou de loin jusqu’à ce qu’il quitte le Portugal, avec un grand frère qu’il trouve toujours le temps de contacter en dépit des années et de l’eau qui a coulé sous les ponts. NUMBER EIGHT Il adore le monde du cinéma, les séries télévisées, les jeux de société et les jeux de vidéo. S’il s’écoutait, Sima passerait des jours et des jours sans mettre le nez dehors pour pouvoir jouer ou regarder la télévision. Il est captivé par ce monde qu’il donne parfois l’impression de connaitre sur le bout des doigts. Les films d’épouvante sont un plaisir coupable évident, mais il surprend également beaucoup en étant le plus grand fan des comédies musicales qu’il ne sait pas regarder en restant assis (ou allongé) sur un canapé. Il est du genre à se lever au moment opportun pour reproduire la chorégraphie d’une scène qu’il connait par cœur après de trop nombreux visionnages. Il se passionne pour Buffy The Vampire Slayer qu’il aime (re)découvrir au moins une fois par an. Il en connait les répliques par cœur, mais continue à pleurer en parfait babtou fragile devant les scènes clés comme s’il les vivait pour la première fois.

cause we're ready for the fame.

/** Afin de faciliter l'intégration de tous les membres et notamment des nouveaux, nous vous demanderons dorénavant de rédiger au minimum 2 liens (vous pouvez en mettre plus bien sûr) que vous pourrez proposer aux membres déjà présents. De cette manière, il vous sera possible de vous lier à eux dès le commencement et d'avoir de quoi inspirer les autres dans la fiche de liens. (paragraphe à supprimer) **/

WELCOMING FRIEND(S) Ce sont ces personnes qui ont permis à Sima de prendre ses marques lorsqu'il a emménagé pour la première fois à New-York, à la fin du mois de septembre. Ce sont des connaissances très récentes, avec qui le feeling est excellent. En fonction de vos personnages, il peut s'agir de rencontres sportives / liées à des passions communes (voir les anecdotes) ou potentiellement ambigües, puisque Sima est du genre à s'inscrire sur les réseaux pour essayer de forcer le destin en faisant connaissance rapidement avec des garçons... Il le fait toujours dans un but amical explicitement indiqué, mais le charme a parfois ses raisons que la raison ignore.

A BAND ? Sima compose depuis toujours. Ses textes ont évolué avec le temps, ses paroles ont pris de la rondeur, de la richesse et une profondeur qui tranche avec la luminosité de son tempérament. Ses blessures, c'est ainsi qu'il les confronte. New-York et Broadway sont un vivier fantastique de jeunes talents avec qui s'associer le temps d'une soirée karaoké ou plus... Et ces individus-là, Sima a plaisir à apprendre à les connaitre autour de la musique... Le début d'un petit groupe ? Il l'espère, en tout cas.

cause we're ready for the fame.

Spoiler:

Sam 30 Sep 2023 - 23:34

ce personnage renvoie des vibes que j'adore, entre douceur, rêverie et quelque chose de plus brut, plus féroce, j'ai infiniment hâte d'en découvrir plus. shy

surtout avec une reco comme celle de jaijai en personne, sah quel plaisir que toutes les belles plumes qui débarquent avec son invitation c'est juste 7rjdst

bienvenue à la maison, j'espère que tu t'y sentiras bien :twoh:

en attendant de pouvoir te voler des liens ( 547617587

), j'te souhaite la bienvenue parmi nous une seconde fois (c'est jamais trop), et je fonce réserver ton avatar pour 7 jours :keur: :keur:

Sam 30 Sep 2023 - 23:43

Bienvenue parmi nous !

J'ai hâte d'en savoir plus sur ton personnage pour pouvoir développer des idées de lien 708160586

Dim 1 Oct 2023 - 0:59

Je sors Kayden pour te dire bienvenue! Nos personnages vont sûrement se croiser!

Dim 1 Oct 2023 - 16:57

@Aedan Sloane Oh wow, merci beaucoup pour cet accueil et pour ce premier retour sur mon personnage. 2369551186

Tu l'as tellement bien cerné, j'aime dire qu'il est chaotique à sa manière plutôt méliorative, mais tu as encore mieux résumé la chose. 547617587

J'attends le braquage sur les liens dès que ma fiche est validée hein. 708160586

:siffle:

@Abhishek Sudarshan Merci beaucouuup :5546: Compte sur moi pour venir te quémander un lien également. 2369551186

@Kayden Webster Ils ont de nombreuses raisons de se croiser à priori, j'ai hâte de creuser cela. 2369551186

Merci beaucoup pour cet accueil. 3768101868

Lun 2 Oct 2023 - 10:38

tu sais déjà tout.
Quel plaisir de te retrouver ici, avec ta plume. 1340082138

Si hâte et en même temps si peur de ce que tu nous réserves.

Bienvenue 859726454

Lun 2 Oct 2023 - 17:11

Oh, une autre victime de notre jaijai nationale 3895158862

Je ne connais pas le fc mais my gad il est 4098538367

Rêveur, meilleure manière de décrire un statut civil, c'est si doux oh là làààà, j'ai déjà envie d'en apprendre plus sur ton personnage fraîchement inventé 547617587

Bienvenue sur woh et bon courage pour la suite de la rédaction :twoh:

Lun 2 Oct 2023 - 21:25

VOUS ICI ??? CHRISTOPHER LIMA - SIMA MONROY (07-10) 1f631

Ouais je fais genre je suis surprise. T'as vu comme je fais bien la surprise ? 7rjdst

Il est beau. Ce début de fiche. Et ce garçon aussi. 1280374648

Bienvenue toi et puis dépêches d'abouler la suite. 3062007587

(Il veut une amie / BFF lui aussi ? Non parce que j'ai eu une idée de perso l'autre jour et... je sors oui.

)

((Les deux gugus nés en été et aucun des deux qui a ma date d'anniversaire. J'vous aime plus. 1340082138

))

Lun 2 Oct 2023 - 22:10

alala voilà, il manquait l'meilleur par ici (sans aucun respect pour vous les autres gueux, sorry not sorry 2135654555

)
j'aime les gens qui tiennent leurs promesses, j'aime encore plus les gens qui tiennent leurs promesses avec de tels persos. :keur: :keur:
est-ce que c'est un pipou lui aussi ? i hope c'est un pipou lui aussi shyy

TROP CONTENTE DE T'VOIR ICI BB.
bbcta3

ce début de fiche m'envoie un peu d'rêve, j'ai hâte de découvrir la suite, au boulot plz 778792594

Mar 3 Oct 2023 - 18:12

j'ai beaucoup aimé ce que je viens de lire bbcta3

je ne connaissais pas le fc, mais madre mia une jolie pépite :siren:
les mots sont doux et pourtant décrivent quelque chose de si dur, quelle plume 7rjdst

puis venir sous les conseils de notre jaijai 1046566883

bienvenue chez toi, hâte de voir sima (on en parle du pseudo 430782802

) en jeu !